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Un West Side Story musclé

Berlin
Komische Oper
11/15/2015 -  et 20, 30 novembre, 11, 14, 18, 21*, 26, 29 décembre 2015, 9, 14, 23 janvier, 9, 29 février 2016
Leonard Bernstein : West Side Story
Tansel Akzeybek (Tony), Katja Reichert (Maria), Sigalit Feig (Anita), Daniel Therrien (Riff), Zoltan Fekete (Bernardo), Karsten Küsters (Doc), Philipp Meierhöfer (Officer Krupke), Carsten Sabrowski (Lieutenant Schrank), Frank Baer (Glad Hand), Csaba Nagy (Chino), Bettina Kenney (Anybodys), Hakan T. Aslan (Action), Hunter Jaques, Paul Gerritsen, Silvano Marraffa, Robin Poell, Shane Dickson, Zoltan Fekete, Christoph Jonas (Jets), Claudia Greco, Meri Ahmaniemi, Judith Szoboszlay (Jet-Girls), Csaba Nagy, Maté Gyenei, Lorenzo Soragui, Marcel Prét, Tibor Nagy (Sharks), Mariana Souza, Sara Pamploni, Luisa Mancarella, Sonia Bartucelli, Martina Borroni, Alessandra Bizzarri, Alison Norwell (Shark-Girls)
Chorsolisten und Komparsen der Komischen Oper Berlin, David Cavelius (chef de chœur), Orchester der Komischen Oper Berlin, Kristiina Poska (direction musicale)
Barrie Kosky, Otto Pichler (mise en scène), Otto Pichler (chorégraphie), Barrie Kosky (scénographie), Esther Bialas (scénographie et costumes), Franck Evin (lumières), Johanna Wall (dramaturgie)


(© Iko Freese/drama-berlin.de)


Bernstein et son célèbre musical West Side Story (1957) font recette: la salle archicomble du Komische Oper de Berlin en attestait amplement pour cette représentation donnée peu avant Noël, autour d’un public plus jeune qu’à l’accoutumé. Il faut dire que la production conçue par Barrie Kosky et Otto Pichler s’avère une incontestable réussite visuelle, portée par des danses hip hop aussi spectaculaires que revigorantes. N’hésitant pas à inclure quelques éléments de gymnastique, le salto arrière par exemple, les danses offrent une dynamique survitaminée et physique – quasi animale – à l’affrontement attendu entre les deux bandes rivales grimées en habits contemporains – les Portoricains affichant fièrement musculatures et tatouages en guise de vêtement. La mise en scène s’appuie tout au long de la représentation sur un plateau nu et tournant qui permet des transitions à vue, ne s’autorisant l’utilisation que de rares accessoires ou des éléments techniques du théâtre – des rampes d’éclairage aux escaliers latéraux. De cet univers visuel brut se dégagent les corps, magnifiquement mis en valeur par des éclairages, tous admirables de variété et d’inventivité – particulièrement des contre-jours saisissants.


Il est vraiment dommage qu’à cette belle réussite s’oppose une sonorisation excessive et fatigante sur la durée, tandis que la direction de Kristiina Poska montre par trop les muscles. C’est surtout notable dans les passages verticaux, aux tempi très vifs, alors que l’apaisement des scènes intimes s’avère mieux maîtrisé. Ces déceptions sont à peine rattrapées par un plateau vocal moyen, aux deux premiers rôles mal assortis du fait de choix stylistiques peu compatibles. Si Tansel Akzeybek (Tony) exprime une musicalité certaine et un phrasé élégant, sa voix trop blanche dans les passages dramatiques manque de couleurs et d’ampleur. Tout le contraire de Katja Reichert, dont les moyens opératiques excèdent son rôle de Maria, peu en phase aussi dans les scènes avec la peu subtile Sigalit Feig (Anita), à l’accent latino discutable. Parmi les seconds rôles, on retiendra surtout le percutant et très à l’aise Riff de Daniel Therrien.


Malgré ces quelques réserves, on conseillera ce spectacle pour son rythme endiablé et enthousiasmant, ainsi que la qualité globale de sa mise en scène. De quoi inciter ceux qui avaient pu apprécier la production présentée en 2007 (et reprise fin 2012) avec les chorégraphies originales de Jerome Robbins, à faire le voyage...



Florent Coudeyrat

 

 

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