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On s'en est (presque) fourré jusque-là…

Toulon
Opéra de Toulon
12/28/2013 -  & 29*, 31 décembre 2013
Jacques Offenbach: La Vie parisienne
Gabrielle Philiponet (Gabrielle), Marie-Adeline Henry (Metella), Ingrid Perruche (La baronne), Anaïs Constans (Pauline), Nona Javakhidze (Mme de Quimper-Karadec), Guillaume Andrieux (Bobinet), Olivier Grand (Le baron), Marc Larcher (Le Brésilien, Frick, Prosper), Virgile Frannais (Gardefeu), Franck Licari (Urbain, Alfred)
Orchestre, chœur et ballet de l'Opéra de Toulon, Jérôme Pillement (direction musicale)
Nadine Duffaut (mise en scène), Laurence Fanon (Chorégraphie), Emmanuelle Favre (décors), Gérard Audier (costumes), Philippe Grosperrin (lumières)


(© Opéra de Toulon)


C'est en 2005 que cette Vie parisienne – une co-production des opéras de Toulouse, Avignon, Marseille, Toulon, Reims, Saint-Etienne, Liège, et Prague – a été créée à Toulon. Elle est reprise pour les fêtes de fin d'année avec une distribution différente.


Nadine Duffaut place l'action pendant les années folles et sa mise en scène ne manque pas d'atouts, en dépit d'une multitude de détails irritants confiés au chœur; et ce n'est certainement pas la présence saugrenue de Fernandel en Don Camillo, ni celle de religieuses à qui l'on fait chanter dans une gare de "la moderne Babylone": "nous allons envahir la cité souveraine, le séjour du plaisir" qui rachètent une direction d'acteurs quasi inexistante. Fort heureusement, tous les chanteurs sont d'excellents comédiens avec une authentique veine vaudevillesque.


Le décor stylisé d'Emmanuelle Favre est élégant autant que fonctionnel. Les costumes de Gérard Audier sont splendides, même en jouant sur une palette de couleurs très réduite: le blanc, le noir, et le gris. La chorégraphie est parfois sommaire, mais très réussie dans l'air de la veuve du colonel, ainsi que la tyrolienne et la valse qui concluent le deuxième acte. Quant à l'apothéose finale, elle est digne des meilleures productions offenbachiennes: brillante, enlevée, réglée au millimètre, et rien moins que spectaculaire.


Vocalement, la distribution est homogène, sans toutefois se hisser au-delà d'un niveau honorable. Les musiciens de l'orchestre de l'Opéra de Toulon jouent finement, la battue de Jérôme Pillement est précise et soignée, mais elle manque parfois de piquant.


Somme toute, une Vie parisienne réussie qui n'a pas subi l'usure du temps.



Christian Dalzon

 

 

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