About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Pelléas et Mélisande, forcément

Paris
Opéra Bastille
01/22/2001 -  
Gabriel Fauré : Pelléas et Mélisande, opus 80
Jean Sibelius : Pelléas et Mélisande, opus 46 (cinq extraits)
Arnold Schönberg : Pelléas et Mélisande, opus 5


Orchestre de l’Opéra national de Paris, James Conlon (direction)

Dans le cadre d’une programmation symphonique consacrée durant cette saison aux années 1900-1910 et en l’absence, côté scène, de l’opéra de Debussy, il était difficile d’échapper aux avatars purement symphoniques de la pièce de Maeterlinck, mais l’idée de les regrouper en un seul concert était séduisante. Deux musiques de scène en première partie, une vaste fresque en seconde partie, la composition très rapprochée (1898-1905) de ces trois œuvres ne dissimule pas longtemps l’amplitude extrême des réactions suscitées par ce texte chez des musiciens que beaucoup de choses séparaient : l’âge, la culture et, surtout, la sensibilité.


Conlon se lance donc à mains nues et sans partition dans les extraits des musiques de scène de Fauré et de Sibelius. Chung a donné la première d’entre elles voici quelques semaines (voir sur ce même site), mais on peut difficilement imaginer deux conceptions plus opposées, sans que l’une l’emporte radicalement sur l’autre : romantique sans excès, le chef américain cherche – et trouve – de belles sonorités, dans un esprit "1900", sans la moindre aspérité. Cette relative distance sied sans doute moins à Sibelius, qui mérite davantage d’implication, même si sa musique suffit à caractériser les différents épisodes.


On attendait favorablement le spécialiste de Zemlinsky qu’est Conlon dans le grand poème symphonique de Schönberg. Incontestablement, l’orchestre, quand il n’est pas couvert par un invraisemblable concert de toux, remporte un beau succès auprès du public en confirmant, s’il en était besoin, sa perfection technique et artistique, qui rend justice aux belles couleurs de cette partition. Peinant toutefois à en éclaircir l’enchevêtrement contrapuntique et à en faire ressortir les traits saillants, cette interprétation somme toute assez sage manque surtout d’une étincelle de poésie, d’originalité et de folie.




Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com