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Impressions de Beethoven

Paris
Salle Pleyel
06/06/2014 -  
Ludwig van Beethoven : Sonates n° 30, opus 109, n° 31, opus 110, et n° 32, opus 111
Krystian Zimerman (piano)


K. Zimerman (© Hiromichi Yamamoto/DGG)


On n’attendait pas moins de Krystian Zimerman pour ce qui sauf erreur – il a joué à Pleyel les Opus 109 et 110 en 2001 – est bien son premier programme avec les trois dernières sonates de Beethoven, que l’exécution en soit absolument parfaite, chaque note bien pesée, chaque trait superbement étudié et que les tempi ne soient pas ceux de tout le monde. Le moins attendu de la part d’un pianiste qui a opté pour une présentation très classique, un look invariablement le plus sérieux possible, était cette satisfaction affichée lors de son triomphe – Pleyel regorgeait malgré la date de veille de week-end prolongé – des sourires et des bras levés qui faisaient plaisir à voir et viennent heureusement écorner un peu l’image austère un peu papale que Zimerman attache à a personne et à sa carrière. Autre nouveauté, la partition déployée devant lui, peu consultée mais présente. Sviatoslav Richter a pratiqué le jeu avec partition pendant la dernière partie de sa carrière, pas aussi jeune.


L’approche de Zimerman pour ces œuvres testamentaires est plus une recherche sur la sonorité que sur la structure du texte. Ce dernier maîtrisé à un point extrême et impressionnant, le pianiste se livre à un jeu de timbres quasi impressionniste. La première des trois sonates, l’Opus 109, était à cet égard la plus sophistiquée. Dans la deuxième partie du concert le jeu sur le timbre étant acquis, il se permet des rigueurs comme dans le dernier mouvement fugué de l’Opus 110, joué comme s’il était de J.-S. Bach. L’Opus 111 a été celui des extrêmes. Pris à un tempo très rapide l’Allegro con brio ed appassionato dépasse un peu sa vocation. Mais que de murmures et de concentration dans l’Arietta, probablement la plus spectaculaire que nous ayons entendue!


Ce récital passionnant de bout en bout malgré quelques inégalités s’est achevé par un triomphe pour le pianiste qui s’est tenu à distance de son instrument: pas question d’affadir par un bis une telle somme métaphysique!



Olivier Brunel

 

 

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