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Tradition germanique

Trier
Théâtre
11/02/2013 -  et 9, 30 novembre, 6*, 11, 17, 21, 27, 31 décembre 2013, 25 janvier (Trier), 6 (Mamer), 9, 14, 23 février, 9 mars (Trier) 2014
Johann Strauss : Die Fledermaus

Norbert Schmittberg (Gabriel von Eisenstein), Joana Caspar (Rosalinde), Pawel Czekala*/Alexander Trauth (Frank), Kristina Stanek (Prince Orlofsky), Carlos Aguirre*/Svetislav Stojanovic (Alfred), László Lukács*/Amadeu Tasca (Dr. Falke), Luis Lay (Dr. Blind), Evelyn Czela (Adèle), Angela Pavonet (Ida), Peter Singer (Frosch), Tanztheater Trier, Jean-Pierre Lamperti (direction du ballet)
Opernchor und Extrachor des Theaters Trier, Angela Händel (direction du chœur), Philharmonisches Orchester der Stadt Trier, GMD Victor Puhl*/Joongbae Jee (direction musicale)
Klaus-Dieter Köhler (mise en scène), Wolf Wanninger (scénographie), Carola Vollath (costumes), Peter Larsen (dramaturgie)


K. Stanek (© Marco Piecuch)


Avec Hansel et Gretel, La Chauve-Souris est le titre donné dans tous les théâtres germaniques, pendant les fêtes de fin d’année. Le maître-mot de cette production du chef-d’œuvre de Johann Strauss est sobriété: avec pour cadre un intérieur bourgeois de la fin du XIXe siècle, la mise en scène de Klaus-Dieter Köhle ne cherche pas à innover. Ce qui se joue ici, c’est le bouleversement qu’autorise le bal d’Orlofsky au deuxième acte; au moment où la fête a renversé les situations, les cœurs et les sens, le décor s’active soudain, témoin visible du désordre nocturne.


La distribution vocale s’avère sans reproche, et témoigne d’un sens du rythme et d’une verve communicatifs, avec des comédiens possédant un art consommé de la dérision. Joana Caspar est une Rosalinde pleine d’entrain. Sa voix chaude n’a aucun mal à passer la rampe et elle chante la fameuse czardas avec une émotion véritable qui sonne juste, sous une exagération superficielle. Elle est très bien épaulée par l’Eisenstein charismatique de Norbert Schmittberg, qui apporte autant d’élégance que de panache au personnage du mari volage. Evelyn Czela chante Adèle avec aplomb et son timbre légèrement métallique convient bien à cet emploi, tandis que László Lukács, de son côté, campe un Dr. Falke aussi plausible qu’éloquent. Pawel Czekala, qui interprète le colonel Frank, est un gouverneur de prison bonhomme malgré la présence, dans son personnel, de Peter Singer, probablement le plus anarchique Frosch que nous ayons vu sur une scène lyrique. Interprétant Alfred, l’archétype du ténor d’opéra, Carlos Aguirre nous offre – avec un timbre plein de soleil – un échantillon d’à peu près tous les airs les plus connus du répertoire. Mais c’est peut-être Kristina Stanek qui a offert la plus belle prestation de la soirée: élancé et languide, son Prince Orlofsky, blasé et plus russe que nature, emporte l’adhésion.


Le Generalmusikdirekor Victor Puhl donne aux délicieuses valses la légèreté d’une crème chantilly. Il y a beaucoup de clins d’œil musicaux tout au long de la représentation, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Chœur, l’Orchestre et le Corps de ballet de la Ville de Trèves ont tous été particulièrement respectueux de l’esprit des fêtes de fin d’année – pour le plus grand bonheur d’un public venu nombreux, visiblement ravi de sa soirée.



Emmanuel Andrieu

 

 

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