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Paroles et musiques

Paris
Amphithéâtre Bastille
10/16/2013 -  et 17* octobre 2013
Textes de Guillaume Apollinaire et Rainer Maria Rilke, mélodies d’Arthur Honegger, Francis Poulenc et Samuel Barber, Chansons de Léo Ferré
Yann Beuron (ténor), Stéphane Varupenne (récitant), Sophie Raynaud (piano)


Y. Beuron (© Guido Loncosolo)


Hommage à Guillaume Apollinaire, pour le centenaire d’Alcools, mais aussi à Francis Poulenc, pour le cinquantenaire de sa mort : la plupart des mélodies sont ici de l’auteur de La Voix humaine.


Yann Beuron, comme à l’opéra, y incarne l’essence du style français. Juste dosage entre le chant et la déclamation, articulation affûtée, subtilité ne se muant jamais en mièvrerie : le ténor restitue tout un art que peu, malheureusement, perpétuent à ce degré d’excellence. Mais ce qu’on admire davantage encore, c’est la maîtrise du souffle et de l’émission, qui rendent incomparable « Fagnes de Wallonie », la troisième des Banalités : les longues phrases vont de soi, parfois murmurées dans un infime pianissimo, comme dans « Tombeau dans un parc » de Barber ou « C » de Poulenc. Le compositeur américain, en effet, a lui aussi emprunté à Apollinaire pour ses Mélodies passagères, que Poulenc et Pierre Bernac ont créées dans leur intégralité à New York, en 1952.


Yann Beuron, de surcroît, bénéficie de l’accompagnement – mot bien réducteur, s’agissant de ce répertoire – de Sophie Raynaud : un piano attentif, coloré, jamais sec, vrai partenaire à l’unisson de la voix, qui ne donne pas moins sa mesure lorsqu’il est seul, dans le Premier Nocturne ou Mélancolie. A Stéphane Varupenne sont confiés les textes parlés, qu’il récite sur le mode intimiste, avec finesse, pudeur même : le Rilke des Lettres à un jeune poète, ainsi, tend la main à Apollinaire – celui de « La jolie rousse », des Poèmes à Lou ou des Lettres à Madeleine, celui de Calligrammes ou de « Zone ». Le comédien français est aussi musicien – tromboniste et guitariste : il fait chanter les mots, en écho avec les mélodies. Et quand il interprète « Marizibill » ou « Le Pont Mirabeau » de Léo Ferré, toute une chanson française ressuscite.



Didier van Moere

 

 

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