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Festival latino-américain

Buenos Aires
Teatro Colón
09/19/2013 -  
Wolfano Alejandro Tobar : Kalamary, paráfrasis sobre temas de Lucho Bermúdez
Alberto Ginastera : Popol Vuh, opus 44
Heitor Villa-Lobos : Floresta do Amazonas

Virginia Correa Dupuy (mezzo-soprano)
Ensemble Vocal Camara XXI, Orquesta Filarmónica de Buenos Aires, Enrique Arturo Diemecke (direction)


E. Diemecke


Enrique Diemecke n’est pas un inconnu en France : le festival de Radio France l’a plusieurs fois sollicité pour diriger l’Orchestre national de Montpellier, avec lequel il a naguère gravé Le Jongleur de Notre-Dame de Massenet, accompagnant Roberto Alagna. A la tête du National, il a également donné des concerts de musique latino-américaine (voir ici et ici). Rien d’étonnant pour ce Mexicain, qui en est à sa septième saison comme directeur de l’Orchestre Philharmonique de Buenos Aires. Ardent défenseur de ce répertoire, il lui a entièrement dédié son dernier concert au Teatro Colón.


Kalamary, du Colombien Wolfano Alejandro Tobar, ne relève que la juxtaposition de musiques folkloriques arrangées pour orchestre symphonique. Popol Vuh, l’opus ultimum d’Alberto Ginastera, d’après des récits mayas de fondation du monde, se situe à une autre hauteur ; il s’agit d’une commande d’Eugene Ormandy pour Philadelphie, que créa Leonard Slatkin à St. Louis en 1989, quatre ans après la mort du chef d’origine hongroise. Six ans après celle du compositeur argentin, qui laissa son œuvre inachevée : il manque la huitième et dernière partie. Popol Vuh est un peu Le Sacre du printemps de Ginastera, qu’il rejoint dans le primitivisme, avec une nombreuse percussion. Enrique Diemecke, qui avait d’abord présenté l’ensemble de son programme au public, dirige avec précision et enthousiasme, fait ressortir la crudité des couleurs et des rythmes.


On passe aisément, malgré l’entracte, à La Forêt d’Amazonie de Villa-Lobos : une des œuvres les plus ambitieuses du musicien brésilien, vaste poème symphonique avec voix soliste et chœur d’hommes, à partir des Vertes demeures d’Enrique Hudson. Là encore, on revient aux mythologies précolombiennes. A l’origine, Villa-Lobos devait écrire une musique de film, mais la partition dépassait largement les limites imposées par la caméra de Mel Ferrer : à titre de compensation, il put graver la musique, avec Bidú Sayao. Composée un an avant sa mort, cette Forêt fait figure de testament, synthèse idéale de l’inspiration folklorique et de la tradition occidentale. Remarquable direction d’Enrique Diemecke, qui avait donné l’œuvre à Radio France en 2005 et dont la générosité répond à celle de cette musique luxuriante, très bien défendue aussi par une mezzo-soprano aux vocalises souples et à la tessiture homogène ainsi que par un excellent chœur.


Le site d’Enrique Arturo Diemecke
Le site de l’Orchestre philharmonique de Buenos Aires



Didier van Moere

 

 

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