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Vent d’Autriche Tournai
Conservatoire de musique
10/06/2013 -
Joseph Haydn : Quatuor à cordes n° 32, opus 20 n°2
Alban Berg : Lyrische Suite
Franz Schubert : Quatuor à cordes n°14, D. 810 «Das Mädchen und der Tod»
Quatuor Hugo Wolf : Sebastien Gürtler, Régis Bringolf (violon), Thomas Selditz (alto), Florian Berner (violoncelle) 
Le Quatuor Hugo Wolf (© Anna Maria Kowalsky)
Les «Voix intimes» se déroulent chaque année selon une mécanique désormais bien huilée : quelques quatuors, essentiellement d’origine européenne, se produisent dans différents lieux de Tournai selon une thématique à chaque fois différente. La douzième édition permet ainsi de retrouver, sans originalité, quelques compositeurs de l’est et du centre de l’Europe.
Peu de spectateurs ont daigné se déplacer pour le premier concert. Fondé à Vienne en 1993, le Quatuor Hugo Wolf débute sa prestation de façon traditionnelle, c’est-à-dire avec Haydn. Dans le Quatuor opus 20 n°2 (1772), la forme se dégage nettement grâce à la précision de la mise en place et au contrôle de la dynamique. Dans cette interprétation robuste et plaisante, bien que refusant la moindre joliesse, les échanges affichent beaucoup de franchise et d’éloquence. Les musiciens dispensent une sonorité pleine et un niveau de finition plutôt élevé. Ils abordent ensuite pour la première fois dans l’histoire du festival, selon son directeur artistique Dominique Huybrechts, la Suite lyrique (1925-1926) de Berg. Pensée dans les détails et d’une incontestable densité expressive, leur exécution repose sur de solides fondations et permet d’apprécier le travail sur les phrasés et les effets sonores.
En seconde partie, le Quatorzième Quatuor «La jeune fille et la mort» (1824) de Schubert suscite quelques déceptions à cause de fréquents écarts de justesse, peut-être dus à l’état de santé du premier violon qui tousse parfois pendant qu’il joue. Le Quatuor Hugo Wolf en préserve néanmoins l’essentiel et, malgré quelques passages à vide, surtout dans l’Andante con moto, le pouvoir d’émotion de cette œuvre agit grâce à des contrastes rigoureusement, voire rudement, marqués. En guise de bis, le quatuor joue un arrangement d’une Valse de Schubert.
Les prochaines formations invitées confèrent un certain prestige à ce festival discret : le Quatuor Auryn le 17 novembre au Musée de la Tapisserie, avec au programme l’unique Quatuor de Lutoslawski, né il y a cent ans, le Quatuor Alfama le 21 décembre à la Maison de la Culture, avec la collaboration d’Ariane Rousseau (spectacle pour enfants à 14 heures, concert à 20 heures), le Quatuor Danel le 19 janvier, de nouveau au Musée de la Tapisserie, et enfin le Quatuor Zaïde le 23 février, également à la Maison de la Culture.
Le site des Voix intimes
Le site du Quatuor Hugo Wolf
Sébastien Foucart
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