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Ecouter et comprendre Paris Théâtre des Champs-Elysées 12/14/2000 - et 16 décembre 2000 Richard Strauss : Capriccio Felicity Lott (La Comtesse), Dietrich Henschel (Le Comte), Jörg Schneider(Flamand), Stephan Genz (Olivier), Günter von Kannen (La Roche), Iris Vermillon (Clairon), Peter Keller (Monsieur Taupe), Cinzia Forte (Une Chanteuse italienne), Francesco Piccoli (Un Chanteur italien), Markus Eiche (Le Majordome) Orchestre National de France, Gustav Kuhn (direction)
On donne Capriccio. La distribution est excellente et compte, en Felicity Lott et Günter von Kannen, peut être les deux meilleurs titulaires de leurs rôles respectifs actuellement, l’Orchestre National de France réunit les qualités idoines pour l’œuvre (légèreté, finesse, souplesse), le Théâtre des Champs-Elysées est l’écrin rêvé pour une telle « conversation en musique ». Et pourtant le deuxième balcon est vide ! Comment comprendre une telle désaffection ? Capriccio, c’est vrai, n’a jamais passionné les foules lyriques. L’œuvre a ses adorateurs mais ils sont peu nombreux ! Un élément de réponse tout de même : les opéras donnés en version de concert à Paris ne sont jamais surtitrés et même si l’on connaît bien l’œuvre il n’est pas évident de vraiment suivre chaque intervention, surtout lorsqu’il s’agit d’une « conversation en musique ». Or précisément, Radio France a eu l’excellente idée de mettre des surtitres, ce qui permettait de goûter chaque réplique, mais cela n’était annoncé nulle part. Cette petite information aurait à coup sûr accrû le public au-delà des aficionados et l’on aimerait que cette pratique soit systématisée. Pourquoi d’ailleurs ne pas l’étendre à des œuvres vocales non lyriques (les Vier letzte lieder par exemple), à des récitals de lieder ? Vaste question. Quoi qu’il en soit, il reste donc des places pour samedi, profitez-en !
Philippe Herlin
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