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Très bien, pas besoin de micros ! Roma
Thermes de Caracalla
08/02/2013 - et 3, 4, 7 août 2013
Nino Rota : Terra e cielo
Pietro Mascagni : Cavalleria Rusticana
Anna Pirozzi (Santuzza), Kamen Chanev (Turiddu), Claudio Sgura (Alfio), Annalisa Stroppa (Lola), Elena Zilio (Mamma Lucia), Ballet de l'Opéra de Rome (pour Terra e cielo)
Orchestra e coro dell Teatro dell’opera, Gaetano D'Espinosa (direction)
Pier Luigi Pizzi (mise en scène)
Revenons d'abord sur la sonorisation, dont nous avions parlé dans la Tosca du 1er août : cette fois le chœur n'est pas sonorisé ! Impression bizarre de percevoir un son naturel provenant de la scène tandis que les voix des solistes et de l'orchestre nous parviennent des côtés de la scène, où sont installés les haut-parleurs, et ce dans un son dégradé, spécialement pour l'orchestre qui sonne comme un enregistrement monophonique des années cinquante. On avoue avoir du mal à comprendre comment des amoureux du chant comme les Italiens peuvent accepter un dispositif aussi acoustiquement grotesque.
C'est vraiment dommage car les interprètes sont de qualité. Après un ballet inspiré du Guépard de Visconti écrit par Nino Rota (surtout connu pour avoir écrit les musiques des films de Fellini) d'une demi-heure, agréable à voir et à écouter, nous avons eu droit à une excellent Cavalleria Rusticana. Hormis le Bulgare Kamen Chanev en Turiddu, toute la distribution est italienne. On retrouve l'excellent Claudio Sgura en Alfio, qui campait Scarpia hier, une remarquable Anna Pirozzi en Santuzza, au timbre chaleureux et à l'aise sur tout le registre, et un Turiddu solide et enflammé. Pier Luigi Pizzi campe un décor blanc simple et efficace, et sait parfaitement animer les scènes de foule. Gaetano D'Espinosa galvanise l'orchestre et maintient une tension constante, un nom à retenir. Une très belle soirée, qui démontre la vitalité de la troupe de l'Opéra de Rome, mais de grâce, coupez ces micros !
Philippe Herlin
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