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Orgueil légitime Madrid
Teatro Real
06/26/2013 - et 27, 28 juin 2013
Ludwig van Beethoven: Symphonie n° 9, opus 125
Camilla Tilling (soprano), Nathalie Stutzmann (contralto). Joseph Kaiser (ténor), Dmitri Ivashchenko (basse)
Coro titular del Teatro Real (Coro Intermezzo), Andrés Máspero (chef de chœur), Berliner Philharmoniker,
Simon Rattle (direction)
S. Rattle (© Javier del Real)
La Neuvième de Beethoven par le Philharmonique de Berlin sous la baguette de Simon Rattle! Que dire? Qu’ajouter à cela? Ce fut un événement, mais dans n’importe quelle grande ville européenne, il y a des événements musicaux deux ou trois fois par semaine, au moins. Pour le public de Madrid, donc, cela a été un événement important. Mais il semble que pour le Teatro Real et, spécialement, pour le Chœur du Teatro Real, le moment fut d’une importance encore plus grande. Le chœur, dirigé par Andrés Máspero, a montré qu’il peut surmonter un tel défi, dans une collaboration étroite avec un des ensembles les plus prestigieux du monde.
Deux noms très estimés à Madrid au sein du quatuor vocal: la soprano Camilla Tilling – l’Ange de Saint François d’Assise de Messiaen, mais aussi Mélisande – et la contralto Nathalie Stutzmann, dont la voix profonde, au timbre épais et à l’émail doré, nous font souhaiter l’entendre plus souvent. Il faut cependant être juste: le ténor (Joseph Kaiser) et la basse (Dmitri Ivashchenko) étaient aussi au niveau attendu pour l’occasion, mais ils ne sont pas – pour l’instant – aussi connus ici.
C’était une semaine Beethoven à Madrid, parce que l’Auditorio Nacional a accueilli le samedi 22 une sorte de «marathon Beethoven»: les neuf Symphonies, les trente-deux Sonates pour piano et beaucoup de musique de chambre, à des prix populaires, avec des milliers de personnes entre 10 heures et 1 heure du matin.
Pour l’instant, Berlin: s’agit-il d’un compte rendu qui s’écrit tout seul? Peut-être. C’est l’émotion et la sympathie envers le Chœur du Teatro Real, le constat de l’orgueil légitime à l’égard d’une institution artistique qui réussit.
Santiago Martín Bermúdez
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