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Une Violetta est née

Zurich
Opernhaus
05/05/2013 -  et 8, 11, 15, 18* mai 2013
Giuseppe Verdi : La traviata
Diana Damrau (Violetta Valéry), Saimir Pirgu (Alfredo Germont), George Petean (Giorgio Germont), Julia Riley (Flora Bervoix), Boguslaw Bidzinski (Gastone), Yuriy Tsiple (Barone Douphol), Valeriy Murga (Marchese d’Obigny), Tomasz Slawinski (Dottor Grenvil), Olivia Vote (Annina), Uwe Kosser/Kristof Dohms (Comissionario), Noel Vazquez (Giuseppe), Heikki Yrttiaho/Kai Florian Bischoff (Domestico)
Chor der Oper Zürich, Jürg Hämmerli (préparation), Philharmonia Zürich, Keri-Lynn Wilson (direction musicale)
Jürgen Flimm (mise en scène), Claudia Blersch (reprise de la mise en scène), Erich Wonder (décors), Florence von Gerkan (costumes), Jakob Schlossstein (lumières), Katharina Lühr (chorégraphie)


(© Suzanne Schwiertz)


Après ses débuts dans La Traviata en mars à New York – une prise de rôle ovationnée par le public et saluée par la critique –, Diana Damrau vient d’interpréter Violetta à Zurich pour cinq représentations, avant Londres, Paris et surtout Milan, où elle ouvrira la saison 2013-2014 de la Scala. La voix de la soprano allemande s’est enrichie dans le médium et le grave et a gagné en opulence, sans pour autant perdre de son lustre et de son agilité dans l’aigu. La maturité aidant, la chanteuse privilégie désormais les femmes de caractère plutôt que les jeunes filles innocentes et naïves telles Lucia ou Gilda. Si l’entrée en scène se fait prudente – la soprano a besoin de temps pour chauffer sa voix et trouver ses marques –, les vocalises de la fin du premier acte du chef-d’œuvre de Verdi ne lui posent aucun problème. Son « Non sapete » du deuxième acte est régi par le sentiment d’urgence et le désespoir, alors que le « Dite alla giovine » est émaillé d’émouvants « pianissimi ». Mais c’est au dernier acte que l’interprète se montre à son meilleur, tant scéniquement que vocalement, avec un « Morrò » aux accents impérieux et surtout un « Addio del passato » superbe d’intensité, rendu dans un long murmure. Une grande Violetta est née. Diana Damrau partage son triomphe avec Saimir Purgu, Alfredo ardent et passionné, George Petean, Germont Père à l’intransigeance inflexible, et Keri-Lynn Wilson dans la fosse, très attentive aux chanteurs.



Claudio Poloni

 

 

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