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Paris gagnés ?

Paris
Salle Olivier Messiaen de la Maison de la Radio
11/25/2000 -  
Jean-François Zygel : Coup de tonnerre
Johannes Brahms : Double Concerto pour violon, violoncelle et orchestre en la mineur, op.102.
Guillaume Connesson : Liturgies de l’ombre pour soprano et orchestre (création mondiale).


Catherine Dubosc (soprano)
David Grimal (violon)
Frans Helmerson (violoncelle)
Orchestre National des Pays de la Loire, Hubert Soudan (dir.)

Sous l’égide de Musique nouvelle en liberté, le festival « Paris de la musique » présente de jeunes compositeurs, avec en écho, des classiques du répertoire. Jean-François Zygel et Guillaume Connesson, deux compositeurs de l’Ensemble Phoenix étaient à l’honneur.
Coup de tonnerre était présenté dans sa deuxième version augmentée. Une ample introduction prépare l’éclat central attendu. Jean-François Zygel prête une attention particulière à l’alliance inédite des timbres, des lignes et des masses. L’orchestration est riche en percussions. En réponse, le quatuor se meut en moteur anagogique à son tour. L’utilisation d’un discours compositionnel et d’un noyau sonore peu communs donne naissance à une oeuvre singulière, plus proche d’une image psychologique parallèle à l’action que d’une expression classique.
Guillaume Connesson va loin, avec lui-même ; et ira loin. Pas de « concept », pas de calculateur. Un homme, une oreille, une parole, et une littérature intérieure, de l’Antiquité à Péguy. Un univers riche mais sobre, et fascinant ; qui rouvre les portes de l’invention sans aucun doute. Après le creux de la vague, sec et dogmatique, une vie - et une « résurrection de l’âme charnelle », sixième partie de ces Liturgies de l’ombre. Cette grande symphonie pour soprano (c’est la première fois que le compositeur fait appel à la voix) met en scène une méditation sur l’ombre qu’est la disparition, la mort, le deuil, et leur tristesse. Un tapis délicat et travaillé, agrémenté de quelques touches de célesta, forme un écrin où la voix prend son essor avec force. Le lyrisme intérieur de la voix répond aux nombreuses couleurs inédites d’une écriture profondément originale. Les introductions de chaque parties sont mystérieuses et évoquent une sorte d’alchimie féerique.
Entre ces deux oeuvres, le Double concerto a été soutenu avec vigueur et maestria par Grimal et Helmerson. L’orchestre présenta un accompagnement subtil mais pas toujours exempt de rares lourdeurs. On ne peut toutefois que louer son engagement dans l’oeuvre difficile de Guillaume Connesson : chaque couleur était rendue immédiatement, avec une grande netteté et un équilibre fort bien maîtrisé.

Ce concert sera retransmis sur France Musique le jeudi 28 décembre à 20h00.


Frédéric Gabriel

 

 

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