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Superficiel Geneva Victoria Hall 01/08/2013 - Giuseppe Verdi : Un ballo in Maschera: Ouverture & «Forse la soglia attinse» – Luisa Miller: «Quando le sere al placido» & Ouverture – Macbeth: «Ah la paterna mano» – Rigoletto: «La donna è mobile»
Jacques Offenbach: Les Contes d’Hoffmann: Barcarolle & «Il était une fois à la cour d’Eisenach»
Jules Massenet : Werther: «Pourquoi me réveiller»
Giacomo Puccini : Manon Lescaut: Intermezzo – Tosca: «E lucevan le stelle»
Pietro Mascagni :Cavalleria rusticana: «Mamma quel vino generoso»
Joseph Calleja (ténor)
Orchestre de la Suisse Romande, John Fiore (direction) J. Calleja (© Simon Fowler Photography/Decca)
La figure imposée du «concert-récital» est un exercice bien périlleux. C’est souvent l’occasion d’entendre des artistes de qualité dans de belles œuvres mais c’est aussi prendre le risque d’assister à des concerts hâtivement répétés et finalement assez frustrants.
C’est hélas le cas pour cette édition 2013 du concert des Amis de l’OSR. Certes, Joseph Calleja possède une technique de premier plan. Si son timbre est un peu monochrome, il n’y a aucune note faible et sa projection est un modèle du genre. Il donne enfin l’impression, et ce n’est pas un mince compliment, d’un artiste sympathique et chaleureux, communiquant avec bonne humeur avec public et musiciens. Les qualités de John Fiore sont également bien connues du public genevois puisqu’on lui doit un Parsifalde très haute tenue au Grand Théâtre.
Soliste et chef ne sont pas cependant dans les meilleures conditions qui soient. Les différents extraits orchestraux sont souvent raides et donnent l’impression d’être des premières lectures. Bien qu’annoncé comme souffrant, Joseph Calleja fait admirer ses qualités vocales mais les airs manquent terriblement de caractérisation. Le Riccardo du Bal masqué semble ne pas douter des décisions pourtant difficiles qu’il a à prendre, Hoffmann manque d’intensité ou de morgue dans l’air de Kleinzach et on a connu des Cavaradossi plus bouleversants...
Il y a de cela deux ans, c’était Marek Janowski qui dirigeait un concert similaire avec comme soliste Anja Harteros. L’OSR avait accompagné la soprano allemande à un niveau bien plus élevé et Janowski, dont on connaît l’exigence artistique, avait probablement demandé et obtenu un nombre de répétitions plus important. Dans de telles conditions, il est difficile d’apprécier les qualités réelles de ces musiciens mais il faut surtout espérer que ceux-ci puissent revenir faire preuve de leur talent dans des conditions plus normales et en particulier sur scène au Grand Théâtre.
Le site de Joseph Calleja
Antoine Leboyer
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