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Les constrastes de Verdi Lille Nouveau Siècle 11/19/2000 - et les 21 (au Stade couvert de Liévin), 23 (Lille) et 24 (Paris, Théâtre des Champs-Elysées) novembre 2000 Giuseppe Verdi: Messa da Requiem Michèle Lagrange (soprano), Grace Bumbry / Susanna Poretsky, le 23 (mezzo-soprano), Miroslav Dvorsky (ténor), Simon Estes (basse) Choeur de la Philharmonie Slovaque, Blanka Juhanakova (chef de choeur), Orchestre National de Lille, Jean-Claude Casadesus (direction musicale) Le Requiem de Verdi est souvent au répertoire de L’Orchestre National de Lille (la dernière fois en 1995) et cette saison placée sous le thème des « Lumières du Sacré » se devait logiquement de le retrouver d’autant qu’approche le centenaire de la disparition de Verdi. L’approche de l’œuvre par Jean-Claude Casadesus reste sensiblement la même d’une édition à l’autre, mettant admirablement en évidence les contrastes qui le parcourent, appuyant en particulier des silences poignants tout en soulignant la théâtralité de ce qu’Hans von Bülow appelait fort justement « opéra en habit ecclésiastique ». L’orchestre était lui-même dans un grand jour, mis à part quelques sonorités suspectes au niveau des cuivres. Le chœur a bien sûr le rôle principal cependant et l’on doit admirer la qualité du chœur de la Philharmonie Slovaque de Bratislava bien préparé par Blanka Juhanakova malgré un excès de lourdeur initial vite corrigé. Le quatuor de solistes, malheureusement, ne répond pas à nos attentes hormis Grace Bumbry, retirée des scènes depuis une mémorable Klytemnestra dans Elektra à Fourvière en 1997, mais qui conserve à 63 ans des moyens somptueux et ce timbre cuivré reconnaissable entre mille; capable à la fois d’éclats dramatiques et de subtiles nuances (superbes messa di voce), elle domine (et déséquilibre donc) ce quatuor où Michèle Lagrange, en méforme évidente, peine dans l’aigu (le si bémol du Libera Me est douloureux) et poitrine excessivement dans le grave (mais la musicienne est capable de moments sublimes cependant), Miroslav Dvorsky se montre incapable de chanter piano, poussant une voix médiocre et Simon Estes, au chant correct et solide, du moins dans la première moitié, ne semble rien exprimer. Ce premier de quatre concerts a été enregistré par France-Musiques et sera diffusé le 1er décembre à 15h00.
Christophe Vetter
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