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Bis repetita

Paris
Palais Garnier
11/22/2012 -  et 25*, 28 novembre, 1er, 4, 7, 10, 13, 16, 19, 23, 26 décembre 2012
Gioacchino Rossini : La Cenerentola
Maxim Mironov*/Antonino Siragusa (Don Ramiro), Nicola Alaimo*/Riccardo Novaro (Dandini), Bruno de Simone/Simone Alaimo (Don Magnifico), Claudia Galli*/Jeannette Fischer (Clorinda), Anna Wall*/Cornelia Oncioiu (Tisbe), Marianna Pizzolato*/Serena Malfi (Angelina), Adrian Sâmpetrean*/François Lis (Alidoro)
Orchestre et Chœur de l’Opéra national de Paris, Riccardo Frizza (direction)
Jean-Pierre Ponnelle (mise en scène, décors et costumes), Grischa Asagaroff (réalisation de la mise en scène)


M. Pizzolato (© Opéra national de Paris/Christian Leiber)


Un an après, voilà La Cenerentola de retour, de quoi transformer un peu plus l’Opéra en musée. La jolie production de Jean-Pierre Ponnelle, avec son carton-pâte, n’aurait-elle pas besoin d’un ravalement ? Lui-même ne la concevrait peut-être plus tout à fait ainsi. Si elle fonctionne toujours, fondée sur un juste dosage de l’émotion et de l’humour, on préfère aujourd’hui des lectures plus inventives. Heureusement, chef et chanteurs s’avèrent excellents rossiniens et l’on ne prend pas moins de plaisir que la première fois : bis repetita...


Là où Bruno Campanella péchait par excès de sagesse, Riccardo Frizza a la légèreté, la vivacité du champagne rossinien, très soucieux de la dynamique et des couleurs - passons sur quelques décalages dans les ensembles. Le maître de Pesaro n’a plus guère de secrets pour Marianna Pizzolato : la jeune mezzo italienne, belle voix aux registres soudés, phrase et vocalise en belcantiste, sans oublier cette mélancolie caractéristique d’Angelina, dont les coloratures, certes plus sidérantes chez d’autres, ne tiendront jamais du seul effet virtuose. On peut en dire autant du Ramiro de Maxim Mironov, en progrès pour l’agilité depuis son Alphonse de La Muette à Favart, à l’émission plus orthodoxe, surtout pour l’aigu, que l’Arturo des Puritains de son compatriote Dmitry Korchak : de la ductilité, de l’élégance aussi.


Les clés de fa confirment la renaissance des vraies basses buffa, rebelles à tout écart, même dans l’agilité, celle du sillabando rapide comme celle de la colorature. Ainsi, Nicola Alaimo, malgré une voix prématurément amoindrie et blanchie, chante impeccablement son Dandini, dont il ne surcharge pas le travestissement. Timbre autrement mordant, Bruno de Simone ne surcharge pas davantage son Magnifico, mas moins stylé que comique. Rien d’étonnant si, avec de tels chanteurs, le Sextuor a cappella du second acte nous régale. On est moins gâté par Adrian Sâmpetrean, Alidoro pourtant bien campé, dont la voix charbonne un peu et qui devra affiner ses vocalises. Vraies chipies, enfin, que la Clorinda de Claudia Galli, plutôt citronnée, et la Tisbé d’Anna Wall.


La production sera reprise en février et mars, avec une distribution plus proche de celle de l’an dernier, dirigée d’ailleurs par Bruno Campanella.



Didier van Moere

 

 

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