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Les Puritains enthousiasment Lyon

Lyon
Opéra
11/13/2012 -  et 16 (Paris), 18 (Lyon) novembre 2012
Vincenzo Bellini: I puritani
Dmitry Korchak (Lord Arturo Talbot), Olga Peretyatko (Elvira), Michele Pertusi (Sir George Walton), Pietro Spagnoli (Sir Riccardo Forth), Rame Lahaj (Sir Bruno Robertson), Daniela Pini (Enrichetta di Francia), Ugo Guagliardo (Lord Gualtiero Walton)
Chœurs de l’Opéra de Lyon, Alan Woodbridge (préparation), Orchestre de l’Opéra national de Lyon, Evelino Pidò (direction)


O. Peretyatko (© Uwe Arens)


Les Puritains ont conquis Lyon. L’opéra de Bellini, présenté en version de concert, a été accueilli par des applaudissements enthousiastes au terme d’une soirée passionnante et exaltante à tous points de vue. Pour ses débuts dans le rôle d’Elvira, l’une des plus grandes héroïnes du répertoire belcantiste, Olga Peretyatko confirme qu’il faut désormais compter avec elle. Soprano colorature par essence, la chanteuse russe dispose cependant d’un médium étoffé qui la distingue des voix légères et transparentes actuelles et autres «automates à roucoulades». On admire chez elle non seulement l’aplomb des vocalises, la technique sans faille et la sûreté des aigus, mais aussi et surtout le sens des nuances et la sensibilité, ainsi que la très grande musicalité. Elle partage ce triomphe avec son compatriote Dmitry Korchak, qui, bien qu’annoncé souffrant, a livré une prestation absolument époustouflante, grâce à des moyens impressionnants. Il enfile avec une facilité déconcertante les suraigus éclatants, avec aussi une belle fougue et une grande implication dans son personnage. Capable également de demi-teintes admirables, d’une maîtrise de la ligne de chant et d’une intonation parfaite même dans le registre le plus élevé, ce jeune chanteur est une révélation, un nom à suivre désormais; tout au plus pourrait-on lui reprocher une absence de rondeur dans la voix.


Michele Pertusi a, une nouvelle fois, démontré combien il était à l’aise dans ce répertoire, composant un Sir George Walton noble et altier, au phrasé exemplaire et aux accents sonores. Pietro Spagnoli ne lui a cédé en rien, avec une intelligence de l’incarnation, malgré un timbre quelque peu engorgé. L’hiver aurait-il commencé de faire des ravages? Même les petits rôles ont été distribués de façon exemplaire, avec notamment Daniela Pini campant une souveraine à la forte prestance et Ugo Guagliardo usant de sa belle voix saine et jeune dans le rôle de Lord Gualtiero Walton. Evelino Pidò a, semble-t-il, été lui aussi galvanisé par la distribution réunie à Lyon. Alors que les lectures proposées par le chef italien ne sont souvent pas des plus enthousiasmantes, il a cette fois réussi à faire ressortir la richesse et la dynamique de la partition, sans toutefois se départir complètement de la touche militaire et pompeuse, mais c’est là un détail. On relèvera aussi l’excellente prestation du chœur. Quand le belcanto atteint de tels sommets, il est difficile d’y résister!



Claudio Poloni

 

 

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