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Une Flûte mise en espace

Brive
Voutezac (Château du Saillant)
08/09/2012 -  et 14 mai (London), 6 (Châtenay-Malabry), 14 (London), 20 (St James, Guernsey), 29, 30 (Oakford) juin, 6 (Lulworth), 11 (St Lawrence, Jersey), 20 (Wells-next-the-Sea), 24 (Sisteron) juillet, 11* (Voutezac), 23 (Saint-Tropez), 24 (Saint-Jean-Cap-Ferrat) août, 1er septembre (Henley upon Thames) 2012
Wolfgang Amadeus Mozart : Die Zauberflöte, K. 620

Richard Mitham (Sarastro), Katy Kelly (Königin der Nacht), Sarah Power (Pamina), Jaewoo Kim (Tamino), Daniel Howard (Papageno), Natalie Montakhab (Papagena), Adrian Powter (Der Sprecher, Zweiter Geharnischter), Kevin Jones (Monostatos, Erster Geharnischter), Alinka Kozari (Erste Dame), Louise Mott (Zweite Dame), Pauline Birchall (Dritte Dame), Rosanne Havel, Laura Kelly, Cathy Bell (Drei Knaben)
Bryan Evans (piano, direction musicale)
Wayne Morris (mise en scène), Nicola Jackson (décors), Louise Cassettari (costumes), Jenny Weston (chorégraphie), Christopher Marsh-Hilfiker (lumières)


S. Power, N. Montakhab, D. Howard


Comme pour sa saison 2005, Diva Opera associe Tosca et La Flûte enchantée (1791), mais alors que le grand mélodrame semblait devoir moins lui réussir que le singspiel de format plus réduit, c’est en fin de compte Puccini, la veille, qui convainc davantage que Mozart.


Vocalement, les deux spectacles se tiennent pourtant, avec une distribution de nouveau assez inégale, dominée cette fois-ci par la Pamina de Sarah Power: déjà remarquée en Nannetta en 2010 puis, surtout, en Gilda l’an passé, l’Irlandaise Sarah Power s’illustre en Pamina, à la fois rayonnante et frémissante, techniquement et stylistiquement juste. Son Tamino, le ténor d’origine coréenne Jaewoo Kim, est claironnant mais force trop, détériorant un timbre déjà modérément agréable, notamment dans l’aigu. En Papageno muni d’une vraie flûte de Pan à cinq sons, Daniel Howard est un chanteur un peu irrégulier, mais un acteur qui ravit le public par son énergie, bien assorti à sa Papagena, Natalie Montakhab, qu’on attend impatiemment dans un rôle plus développé. Bien que malheureuse dans le contre-fa de son air du I, Katy Kelly se joue vaillamment des vocalises périlleuses de la Reine de la nuit, avec un colorature charnu et timbré. Déception, en revanche, que ce Sarastro pâle, peu précis et chevrotant, bien moins en situation que l’Orateur, Adrian Powter, qui confirme l’excellente impression donnée la veille par son Angelotti. Kevin Jones, fort inquiétant Monostatos, offre une composition scénique au moins aussi intéressante que son incarnation vocale. Enfin, les trois dames forment un ensemble homogène et de belle allure, tandis que la fraîcheur mutine des trois garçons, en fait trois jeunes chanteuses de la troupe, épate tout autant que dans leur petit chœur de Tosca.


Directeur musical (et fondateur, voici seize ans) de Diva Opera, Bryan Evans, muni d’un glockenspiel dont il joue parfois en même temps que son piano, a pratiqué d’importantes coupures dans l’Ouverture mais a aussi supprimé trois numéros au second acte (duo des prêtres, chœur des prêtres, trio Pamina-Tamino-Sarastro) et, dans le finale, réuni en une seule les épreuves du feu et de l’eau. L’action n’est toutefois en rien compromise et si l’on reste un peu sur sa faim, c’est davantage parce que la soirée, qui se déroule certes sans la moindre anicroche ainsi que Diva Opera nous y a habitués, ne va pas souvent au-delà d’une simple mise en espace et compte ainsi sur le charisme de certains des protagonistes pour soutenir l’intérêt.


La scénographie de Nicola Jackson – de grands praticables imitant des chapiteaux en marbre – n’est certes pas encombrée de symboles maçonniques, mais paraît encore plus minimaliste que de coutume, le travail de Wayne Morris, plus drôle et varié la saison dernière dans La Fille du régiment, semblant se limiter à faire monter, descendre et tourner en tout sens les personnages. Papageno siffle La Marseillaise, mais sinon, peu d’idées et de vivacité, hormis essentiellement autour des trois garçons qui, de génies désincarnés deviennent ici des garnements chipant une pomme, d’autant que les chorégraphies de Jenny Weston en font tour à tour des oiseaux de Papageno ou des animaux charmés par la flûte de Tamino. Mais tout cela reste bien (trop) sage et gentil – jusqu’à une conclusion en forme de vaudeville où bons et méchants chantent le chœur final face aux spectateurs – et même charmant, grâce aux costumes de Louise Cassettari – robes noires pailletées de la Reine de la nuit et de ses dames, délicate évocation emplumée de Papageno et Pagagena.


Le site de Sarah Power
Le site de Katy Kelly
Le site de Daniel Howard
Le site de Natalie Montakhab



Simon Corley

 

 

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