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Prague en Savoie Annecy
Eglise de Saint-Félix
08/08/2012 -
Joseph Haydn : Quatuor n° 69, opus 71 n° 1
Bedrich Smetana : Quatuor n° 1 «De ma vie»
Antonín Dvorák : Quatuor n° 12, opus 96, B. 179 «Américain»
Quatuor Prazák: Pavel Hula, Vlastimil Holek (violon), Josef Kluson (alto), Michal Kanka (violoncelle)
Il y a un moyen connu d’attendre un concert, c’est d’écouter une conférence musicologique sur les œuvres. Ce n’est pas la solution choisie par le festival «Musique et Nature en Bauges». Là, on propose au public une visite d’un lieu de nature aux environs du lieu où se tient le concert. Pour ce concert à Saint-Félix, ce fut une visite de l’étang de Crosagny avec son moulin, ses poissons et ses oiseaux. Le temps fut magnifique et la guide, très savante, passionnante.
On arrive bien préparé au concert. L’église est belle et très remplie, ce qui est normal vu la qualité notoire des musiciens. Ils commencent la soirée par un quatuor peu joué de Haydn, tiré de l’Opus 71, qu’ils viennent d’enregistrer. Peut-être pas le plus beau quatuor de Haydn mais une bonne manière d’introduire cette soirée tchèque. Suit le Premier Quatuor de Smetana. Ils y sont en terrain connu, chez eux. Ce n’est pas Smetana qui était altiste mais Dvorák, pourtant le rôle de l’alto est important dès le départ, dès le premier thème. Beau moment de musique de quatuor surtout que l’ensemble, malgré les changements inévitables, est cohérent comme doit l’être un bon quatuor. «Un pour quatre et quatre pour un» pourrait-on dire. Le public est «formidable». Pas un bruit entre les mouvements, ce qui est rare, surtout pour un public d’un festival d’été.
Après l’entracte, c’est le quatuor le plus connu de Dvorák, l’«Américain». Etonnant comme l’Amérique a influencé le compositeur. On le voit évidemment dans ce quatuor et dans sa Neuvième Symphonie «Du nouveau monde» mais aussi dans son Second Quintette avec piano. On ne critique pas le Quatuor Prazák. Comment le faire devant une si rare perfection? Suivent un premier bis, un mouvement du Premier Quatuor de Janácek, ce qui est normal pour garder le caractère tchèque de la soirée, et aussi un mouvement, le Menuet, du Dix-septième Quatuor «La Chasse» de Mozart. Mozart, ne fut-il pas un pragois d’adoption? Peut-on oublier que Don Giovanni y fut créé?
Ce festival, dont c’est la quatorzième édition est une vraie réussite. Le choix des musiciens est exceptionnel et on sent qu’ils aiment y venir. L’accueil est chaleureux et le climat, quand il est beau comme ce fut le cas ce 8 août, ajoute au charme. Annecy et Aix-les-Bains sont tout proches, ce qui permet une combinaison Musique-Nature-Tourisme de grande qualité. Nous attendrons impatiemment la quinzième édition.
Le site de «Musique et Nature en Bauges»
Le site du Quatuor Prazák
Benjamin Duvshani
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