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Violon diabolique, violon divin Paris
Hôtel de Soubise (Hall d’accueil du Caran)
07/15/2012 -
Heinrich Biber : Chaconne
Kaija Saariaho : Nocturne
Johann Sebastian Bach : Partita n° 2, BWV 1004
Paul Hindemith : Sonate opus 31 n° 1
Heinrich Wilhelm Ernst : Six Etudes pour le violon à plusieurs parties: Etude VI (Variations de concert sur l’air national irlandais: «The Last Rose of Summer»)
Marie-Claudine Papadopoulos (violon)
M.-C. Papadopoulos
Comme il est agréable à un critique de pouvoir dire uniquement de belles choses d’un musicien! Marie-Claudine Papadopoulos nous a surpris et agréablement surpris par une maturité musicale associée à une technique époustouflante.
Après une Chaconne de Biber si violonistique et après une œuvre de Saariaho, qui est à l’honneur cette année au «Festival européen Jeunes talents», faite de rêverie, maintenue par des trilles et des harmoniques d’une douceur infinie que nous apprécions déjà depuis longtemps chez cette compositrice finlandaise, nous avons entendu une Partita de Bach, la Deuxième, interprétée d’une façon magistrale, avec une intelligence exceptionnelle et avec la Chaconne, ce chef-d’œuvre absolu de tous les temps qui a déclenché des bravos du public comme on en entend rarement, totalement justifiés. Comme on aurait aimé l’entendre bissée. Ce chef-d’œuvre par une grande violoniste, quel bonheur!
Après un court entracte, une sonate de Hindemith: pourquoi joue-t-on si rarement cette musique pas trop révolutionnaire mais si innovante du XXe siècle? La qualité d’exécution est la même. Comme dessert, la virtuosité à l’état pur, une pièce d’Ernst qui devait souffrir d’un complexe sadique contre les violonistes pour leur offrir des pièces si difficiles.
Elle aurait pu ne pas donner des bis vu la richesse du programme mais elle a quand même satisfait le public avec le Grave de la Deuxième Sonate de Bach pour terminer par la musicalité pure après la virtuosité.
Marie-Claudine Papadopoulos, un nom à retenir!
Le site de Marie-Claudine Papadopoulos
Benjamin Duvshani
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