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Piano vérité

Paris
Salle Cortot
03/10/2012 -  
Claude Debussy : L’Isle joyeuse – Images (Seconde Série)
Johannes Brahms : Klavierstücke, opus 76
Frédéric Chopin : Sonate n° 3, opus 58

Olivier Reboul (piano)


O. Reboul (© Thibaut Ehrette)


Chaque année, à l’initiative de l’association Piano Con Moto, le récital d’Olivier Reboul (né en 1963) constitue l’un des moments forts de la saison pianistique. Certes, bien peu nombreux sont ceux qui le savent déjà: tant pis pour les autres? Tant mieux, surtout, car une belle découverte les attend... en 2013: un piano vérité, celui d’un interprète complet, en pleine possession de ses moyens techniques et artistiques, préférant servir les œuvres plutôt que tirer la couverture à lui.


C’est d’abord Debussy, figure imposée de cette année 2012: la magie opère dès L’Isle joyeuse (1904), qui se refuse à de faciles tentations impressionnistes au profit de festifs éclats de lumière. Et voilà un Debussy qui ne craint pas non plus la puissance dans la Seconde Série (1907) des Images, riche de sonorités («Cloches à travers les feuilles»), plus juste que démonstratif, laissant s’exprimer la poésie («Et la lune descend sur le temple qui fut»), volubile et ludique («Poissons d’or»).


L’une des qualités d’Olivier Reboul est de passer d’un répertoire à l’autre avec une aisance confondante, y compris au sein d’une même soirée. Car l’univers des Klavierstücke de l’Opus 76 (1878) est radicalement différent, même s’il les aborde avec un souci identique de clarté de la ligne: son Brahms, toujours d’une parfaite lisibilité, est dessiné d’une main ferme, sans complaisance, avec la force du naturel et de l’évidence. Les emportements restent contrôlés, le propos évite de s’alanguir, le romantisme demeure bien tempéré, sans effusions mais aussi sans froideur.


Après l’entracte, la Troisième Sonate (1844) de Chopin fuit également les excès, dès l’Allegro maestoso initial (sans sa reprise), plus élégant et lyrique que fougueux ou agité, mais la prise de risque n’en est pas moins maximale dans le Scherzo. Après un Largo magnifique de chaleur et de simplicité, le Finale, conformément à l’indication de tempo (Presto non tanto), n’est pas le prétexte à des embardées indues qui viseraient à épater la galerie. En bis, la Première des douze Etudes de l’Opus 25 (1836), magistrale leçon de toucher, offre un pur moment de bonheur.


Le site d’Olivier Reboul
Le site de l’association Piano Con Moto



Simon Corley

 

 

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