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Ambitions Paris
Cité internationale des arts (Auditorium Edmond Michelet)
03/02/2012 -
Robert Schumann : Phantasie, opus 17
Richard Wagner : Tristan und Isolde: «Isoldes Liebestod» (transcription Liszt)
Maurice Ravel : La Valse
Bertrand Coynault (piano)
B. Coynault
Sa biographie ne précise pas son âge, mais Bertrand Coynault, qui travaille actuellement avec Elena Varvarova, a assurément l’audace de la jeunesse, à en juger par le programme, court mais ambitieux, du récital qu’il donne en l’auditorium Edmond Michelet de la Cité internationale des arts, devant un parterre de proches et d’amis. Avec près de 20 minutes de retard, les promesses d’un jeune tempérament sont toutefois en grande partie déçues dans une Fantaisie (1838) de Schumann plus prudente que fougueuse. D’une précision satisfaisante hormis quelques difficultés passagères notamment dans la coda du mouvement central, le jeu est certes équilibré et bien articulé malgré un Bösendorfer un peu enrhumé et peut-être même rétif, mais l’interprétation manque de contrastes, aussi bien dans les dynamiques que dans l’expression ou même les tempi, plutôt retenus dans les deux premiers mouvements, très allant dans le dernier.
Les deux œuvres qui suivent n’ont pas été originellement écrites pour le piano, mais permettent de retrouver des éléments qui faisaient défaut dans Schumann: frémissement poétique et soin apporté à la sonorité dans la transcription par Liszt (1867/1875) de la Mort d’Isolde (1859) de Wagner, souplesse – à défaut d’une parfaite fluidité et d’une réalisation irréprochable – dans La Valse (1920). Le bis demeure ravélien, avec tout autant d’engagement et un résultat nettement plus abouti dans le troisième des Miroirs (1905), «Une barque sur l’océan».
Le site de Bertrand Coynault
Simon Corley
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