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Vers les sommets Paris
Théâtre des Champs-Elysées
02/16/2012 -
Joseph Haydn : Quatuor n° 78 «Sonnenaufgang», opus 76 n° 4 (*)
Robert Schumann : Quintette avec piano, opus 44
Felix Mendelssohn : Octuor, opus 20
Hagai Shaham, Dan Zhu (violon), Lise Berthaud (alto), Arto Noras (violoncelle), Peter Frankl (piano), Quatuor Talich (*): Jan Talich, Roman Patocka (violon), Vladimir Bukac (alto), Petr Prause (violoncelle)
Le Quatuor Talich (© Guy Vivien)
La seconde soirée «Prades aux Champs-Elysées» de cette saison, un mois après la première (voir ici), fait encore davantage rêver à l’été prochain dans les Pyrénées, car entre-temps, le programme de la soixantième édition du festival Pablo Casals a été révélé: du 26 juillet au 13 août, à Prades et dans les villages environnants, une nuée d’artistes se retrouveront pour le plaisir de faire de la musique ensemble, autour du grand répertoire qui a fait la renommée du lieu (Bach, Mozart, Beethoven) mais aussi de choix plus conjoncturels – Debussy, bien sûr, en cette année 2012 – ou plus originaux – Richard Galliano, un «concert dans les grottes», une «veillée au pied du Canigou», ...
Avenue Montaigne, cette fois-ci, l’accent est davantage mis sur les pages favorites de la musique de chambre, avec trois œuvres célèbres entre toutes. Au sein du Quatuor Talich, le second violon est depuis l’été dernier Roman Patocka (né en 1981), qui s’est déjà produit en récital à Paris en septembre 2005 (et bien que le programme de salle persiste à mentionner son prédécesseur, Petr Macecek), mais dans le Soixante-dix-huitième Quatuor «Lever de soleil» (1797) de Haydn, les Tchèques confirment leurs qualités coutumières: leur finesse et leur élégance sont telles qu’ils paraissent parfois un peu perdus dans une salle de cette dimension, mais leur vivacité et leur inlassable inventivité font merveille. Pour le Quintette avec piano (1842) de Schumann, c’est une réunion typiquement pradéenne de brillantes individualités, autour du vétéran Peter Frankl (76 ans): les violonistes Hagai Shaham et Dan Zhu, l’altiste Lise Berthaud et le violoncelliste Arto Noras. La médaille a son (petit) revers: certains conservent des réflexes plus solistes que chambristes, mais, bien que l’embarcation soit quelquefois près de chavirer (Scherzo), l’interprétation emporte tout par sa puissance et son élan, sa manière de privilégier l’instant et la complicité dont elle témoigne entre les protagonistes. Après l’entracte, la réunion de l’ensemble des cordes pour l’Octuor (1824) de Mendelssohn procure le même bonheur: l’important, ce ne sont pas ces quelques imperfections techniques qu’on entend ici ou là, mais le souci de faire vivre la partition, pour la plus grande joie du public, qui obtient la reprise du Scherzo en bis.
Le site du festival Pablo Casals
Le site du Quatuor Talich
Le site de Roman Patocka
Le site de Peter Frankl
Simon Corley
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