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De l’étincelle et de la passion

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
12/02/2011 -  et 1er (Hasselt), 4* (Bruxelles) décembre 2011
Franz Schubert : Six danses allemandes, D. 820 (orchestration Webern)
Johannes Brahms : Double Concerto pour violon et violoncelle, opus 102
Maurice Ravel : Alborada del gracioso – Rapsodie espagnole – La Valse

Christian Tetzlaff (violon), Marie-Elisabeth Hecker (violoncelle)
Orchestre national de Belgique, Stefan Blunier (direction)


S. Blunier, M.-E. Hecker, C. Tetzlaff
(© B. Aumüller, B. Ealovega, A. Vosding)



L’Orchestre national de Belgique continue d’occuper le traditionnel créneau du dimanche après-midi au Bozar en reprenant parfois le programme défendu au même endroit le vendredi précédent. Ainsi en est-il de ce concert dirigé par son principal chef invité, Stefan Blunier, et intitulé «Etincelles espagnoles et passion viennoise». Donner un titre, même banal, à un concert semble décidément à la mode ces derniers temps.


Dégageant une certaine sympathie grâce à son allure bonhomme, le chef suisse, directeur depuis 2008 du Beethoven Orchester et de l’Opéra de Bonn, livre des Six Danses allemandes de Schubert orchestrées par Webern (1931) une interprétation épaisse et peu subtile. Le Double Concerto (1887) de Brahms procure davantage de satisfactions malgré une mise en place irrégulière et une pâte sonore opaque, imperfections que l’orchestre compense par son énergie et sa vitalité. En fin de compte, l’attention se porte surtout sur Marie-Elisabeth Hecker (née en 1987) et Christian Tetzlaff (né en 1966) dont les tempéraments respectifs s’accordent idéalement. Paraissant au premier abord fragiles et timides, tous deux refusent l’esbroufe, cultivent un jeu noble, dévoilent une solide technique et développent une sonorité d’une réelle pureté. Le Vivace non troppo file à bonne allure et de façon palpitante, ce qui réjouit le public qui n’obtient pas de bis pour autant. La violoncelliste se produira de nouveau avec Christian Tetzlaff (et Martin Helmchen) le 14 février au Conservatoire et interprétera le 7 juin à la Salle Henry La Bœuf le Concerto d’Elgar avec de Filharmonie dirigé par Edo de Waart.


Après la «passion viennoise», les «étincelles espagnoles». L’orchestre se pare de couleurs dans Alborada del gracioso (1918) et la Rapsodie espagnole (1907) de Ravel dont il restitue avec imagination l’éclat et le chatoiement. Si le niveau instrumental ne se hisse pas à un niveau insurpassable, loin de là, les cordes jouent avec chaleur, les bois se montrent évocateurs, les percussions apportent leur grain de sel tandis que la mécanique générale est suffisamment huilée pour convaincre. A la rigueur, même si cette œuvre est exécutée ad nauseam de par le monde, le Boléro aurait apporté une conclusion logique à ce programme mais La Valse a été préférée. Il n’empêche, Stefan Blunier la mène remarquablement sur le triple plan de la dynamique, des tempi et du rythme jusqu’à la cataclysmique coda.


Le site de Marie-Elisabeth Hecker
Le site de Christian Tetzlaff



Sébastien Foucart

 

 

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