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Un goût de trop peu

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
12/01/2011 -  et 27 (Gent), 28 novembre (Brugge), 4 décembre (Antwerpen) 2011
Maurice Ravel : Pavane pour une infante défunte
Edouard Lalo : Concerto pour violoncelle
Jean Sibelius : Valse triste, opus 44 – Symphonie n°7, opus 105

Pieter Wispelwey (violoncelle)
Symfonieorkest Vlaanderen, Seikyo Kim (direction)




S. Kim


Fondé en 1960, l’Orchestre symphonique des Flandres se produit à sept reprises cette saison à la Salle Henry Le Bœuf. Familièrement intitulé « Maurice, Edouard & Jean », le concert de ce jeudi s’est tenu face à un public très dispersé, ce qui s’explique probablement par une publicité discrète et à l’exécution de ce programme à quatre reprises, quelques jours auparavant à Gand et Bruges puis le 4 décembre à Anvers.


La Pavane pour une infante défunte (1899) de Ravel permet aux musiciens de prendre leurs marques. Sous la direction de Seikyo Kim, chef d’orchestre titulaire depuis l’année passée, ceux-ci livrent une prestation peu poétique mais appliquée, en particuliers les vents qui se distinguent d’emblée positivement. Cette saison, lors de chaque concert, au moins un soliste joue avec cet orchestre, en l’occurrence, ce soir, Pieter Wispelwey qui défend le Concerto pour violoncelle (1876) de Lalo. Ce dernier expose l’étendue de sa maîtrise, comme le prouvent les nuances et la précision atteinte dans les détails, et développe une sonorité pleine et agréable. La formation assure un accompagnement de belle facture et répond soigneusement au jeu intense et vivant du Néerlandais qui prend congé du public sans lui accorder de bis.


Consacrée à Sibelius, la seconde partie de ce court programme ne suscite pas plus d’enthousiasme, surtout qu’elle débute par la sempiternelle Valse triste (1903) alors qu’exécuter l’intégralité de Kuolema, dont elle est extraite, aurait changé de l’ordinaire. En revanche, proposer ensuite la Septième Symphonie (1924) est une excellente idée tant elle apparaît irrégulièrement à l’affiche. Sans obtenir une mise en place au-dessus de tout soupçon, le chef japonais en restitue de façon convaincante l’impression de progression organique en optant pour des tempi ni pressés, ni exagérément alanguis. Si l’interprétation possède un pouvoir évocateur indéniable, les dernières mesures s’estompent sèchement, ce qui en amoindrit l’impact, et une impression de superficialité domine malgré tout. En guise de bis, le Prélude de la Suite Holberg de Grieg met un terme à ce concert qui laisse un goût de trop peu.


L’orchestre revient au Bozar le 20 janvier, de nouveau avec Seikyo Kim, pour interpréter l’Ouverture de Manfred de Schumann, le Concerto pour trompette d’Arutyunian, avec Tine Thing Helseth, et la Première Symphonie de Brahms.


Le site de l’Orchestre symphonique des Flandres




Sébastien Foucart

 

 

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