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Deux journées de folie

Paris
Salle Gaveau
11/27/2011 -  et 24 novembre 2011 (Lille)
Robert Schumann : Arabeske, opus 18
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 1, opus 2 n° 1
Richard Wagner : Schmachtend – Tristan und Isolde: «Isolde Liebestod» (transcription Franz Liszt)
Felix Mendelssohn : Fantaisie «Sonate écossaise», opus 28

Shani Diluka (piano)


S. Diluka (© Balázs Böröcz/Pilvax)


A l’initiative de René Martin, Nantes et bien d’autres lieux de la planète ont leur «folle journée»; à Paris, depuis 2010, c’est «La folle nuit à Gaveau»: pas de nuit, à vrai dire, et des horaires moins tardifs que l’année passée. Mais le week-end n’en demeure pas moins copieux, avec onze concerts d’une heure (au tarif unique de 10 euros) qui se succèdent le samedi de 11 heures à 21 heures et le dimanche de 11 heures à 20 heures, avec un même objectif: présenter un large échantillon des artistes de Mirare – des pianistes, bien sûr (hormis la violoncelliste Tatjana Vassiljeva), en solo, en duo ou avec l’Ensemble orchestral de Paris (Claire Désert, Abdel Rahman El Bacha, Etsuko Hirose, Andrei Korobeinikov, Adam Laloum, Claire-Marie Le Guay, Jean-Claude Pennetier, Anne Queffélec et Emmanuel Strosser). Avec trois disques à son actif chez Mirare, consacrés notamment à Grieg et à Mendelssohn, Shani Diluka (née en 1976) est tout naturellement de la fête et comme lors de la précédente édition, c’est le créneau de 13 heures qui lui échoit, mais cette fois-ci le dimanche, pour un récital au programme aussi cohérent – le romantisme allemand – qu’original.


Dans l’Arabesque (1839) de Schumann, elle déçoit cependant par une lenteur excessive, un manque de fluidité et de simplicité, entre hésitations et caprices. Tout aussi libre et imprévisible, la Première Sonate (1795) de Beethoven bénéficie d’une belle qualité de sonorité et d’une grande variété de toucher: nonobstant quelques accrocs, une interprétation très soignée et parfaitement aboutie, laissant en même temps s’exprimer un tempérament volontaire, de telle sorte que ce fa mineur fait déjà penser à celui de l’Appassionata.


Uniquement caractérisée par l’indication «Languissant», la rare et brève pièce en la bémol (parfois intitulée «Elégie») de Wagner (1881), qui n’a pas grand-chose à envier au dernier Liszt, s’enchaîne sans solution de continuité avec la transcription (1867/1874) par celui-ci de la «Mort d’Isolde» (1859), assez échevelée, magnifiquement réalisée dans le détail, mais d’une conception d’ensemble plus contestable. Pour conclure, la Fantaisie «Sonate écossaise» (1833) de Mendelssohn va à ravir au jeu varié et subtil, versatile et léger de Shani Diluka, d’une impressionnante agilité dans l’insaisissable mouvement perpétuel du Presto final. En bis, c’est encore un peu de Mendelssohn – la Cinquième («Pièce pour les enfants») des Romances sans paroles du Huitième Livre (1845) – encadré par deux courts morceaux posthumes de Chopin, le Nocturne en ut mineur (1837) et la Valse en la mineur (1843).


Le site de Mirare
Le site de Shani Diluka



Simon Corley

 

 

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