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Esprit de cor

Bruxelles
Conservatoire
10/27/2011 -  
György Ligeti : Trio pour violon, cor et piano
Franz Schubert : Sonatine pour violon et piano n°2, D. 385, opus 137 n°2
Johannes Brahms : Trio pour piano, violon et cor, opus 40

Isabelle Faust (violon), Alexander Melnikov (piano), Teunis van der Zwart (cor)


I. Faust, A. Melnikov et T. van der Zwart
(© F. Broede & M. Borggreve)



Ce jeudi soir, le mélomane a le choix : récital de Christian Gerhaher à la Monnaie ou concert d’Isabelle Faust, Alexander Melnikov et Teunis van der Zwart au Conservatoire. Celui-ci s’inscrit dans le cadre du cycle «Musique de chambre», fourre-tout regroupant diverses formations : quatuors (Belcea le 16 novembre, Elias avec Jonathan Biss le 3 mars), trios (Wanderer, le 26 mars, Carlo Van Neste le 24 avril), vents (I solisti del vento avec Jean-Claude Vanden Eynden le 27 janvier) et association de solistes (Christian Tetzlaff, Marie-Elisabeth Hecker et Martin Helmchen le 14 février).


Christian Renard, directeur de Bozar Music, informe le public que les musiciens commenceront leur prestation avec le Trio pour violon, cor et piano (1982) de Ligeti, contrairement à l’ordre indiqué dans le programme de salle. Il s’agit d’un hommage à Brahms, qui a lui aussi composé un trio pour la même formation, joué en seconde partie : l’ouvrage du Hongrois, également quadripartite, débute par un mouvement lent, comme celui de son aîné. La force de son langage se perçoit tout particulièrement dans le Vivacissimo molto ritmico et l’Alla marcia grâce aux interprètes qui n’économisent pas leurs efforts, même Alexander Melnikov, visiblement grippé, tandis que le Lamento, sur lequel s’achève cette œuvre postérieure au Grand Macabre, possède une intensité certaine. La violoniste, le pianiste et le corniste déploient un éventail dynamique prodigieux et restituent remarquablement la palette expressive que recèle la partition.


Dans la Deuxième Sonatine (1816) de Schubert, Isabelle Faust a tout le loisir d’illustrer la finition impeccable de son jeu, acéré et exact, auquel se joint celui du pianiste qui adopte une ligne de conduite identique. Dénoncer la moindre insuffisance ou faute de goût relèverait de la mauvaise foi mais il faut reconnaître que la retenue de cette interprétation confine à la neutralité. La qualité instrumentale et la précision des échanges restent de mise dans le Trio pour piano, violon et cor (1864-1865) de Brahms, teinté de romantisme grâce à cet alliage original de timbres. Teunis van der Zwart le joue au cor naturel pour lequel, justement, l’œuvre a été conçue. L’attention se porte souvent sur cet instrument déconcertant : : non seulement le son donne l'impression de provenir de deux cors, mais il semble que l’eau qui s’y accumule par condensation doive être plus fréquemment évacuée qu’avec un cor moderne . Un étrange manège auquel se prête patiemment le Hollandais, qui traduit remarquablement le pouvoir évocateur de cette musique venue à l’esprit de son auteur lors de promenades en Forêt noire. En bis, les interprètes rejouent le Scherzo et, comme souvent, la reprise paraît plus libre et réjouissante.


Le 16 novembre, le Quatuor Belcea se produira dans un programme classique et propice à attirer davantage le public : Quatuor opus 77 n°1 de Haydn, Onzième Quatuor de Beethoven et Quintette à cordes de Schubert avec le concours de Valentin Erben, ancien membre du Quatuor Alban Berg qui a mis un terme à ses activités il y a déjà trois ans.



Sébastien Foucart

 

 

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