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Si la musique m’était contée Besançon Kursaal 10/01/2011 - Georges Bizet : L’Arlésienne: Suites n° 1 et n° 2 (extraits)
Claude Debussy : Prélude à l’Après-midi d’un faune – Préludes (Livre Premier): «Des pas sur la neige» (orchestration Takénori Némoto)
Michael Jarrell : Paysages avec figures absentes - Nachlese IV
Maurice Ravel : Boléro
Isabelle Faust (violon), Nathalie Pernette, Sébastien Laurent (danse), Mohamed Guelatti (récitant)
Orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté, Jean-François Verdier (direction)
Pour le concert de clôture de cette soixante-quatrième édition du festival international de musique de Besançon Franche-Comté consacrée au thème des contes et légendes, la direction a vu grand, même trop grand, en ajoutant à L’Arlésienne un récitant qui était inaudible pour la majorité des auditeurs et deux danseurs qui n’étaient pas visibles par tous ceux qui étaient à l’orchestre. Le public fut étonnamment indulgent, ne disant rien. Je ne pourrai donc rien dire, moi non plus, sur cet aspect de la soirée.
Pour le reste ce fut un concert très réussi donné par un orchestre qui, n’étant pas arrivé à son épanouissement total, montre des promesses certaines pour un avenir brillant, et animé par un enthousiasme communicatif au public, surtout au moment du Boléro de Ravel, en partie bissé, qui clôturait la soirée et le festival et qui permettait aux pupitres solistes de prouver leur qualité.
Avant cela, des extraits de L’Arlésienne joliment menés et éclairés par ce célèbre solo de saxophone, une des premières utilisations de cet instrument dans la musique symphonique. Un magnifique solo de flûte pour le Prélude à l’Après-midi d’un faune et une très belle orchestration du prélude «Des pas sur la neige» de Debussy.
Le sommet fut l’œuvre de Jarrell, en résidence à Besançon, créée en 2010, avec une Isabelle Faust au mieux de sa forme et un orchestre et un chef donnant la réplique avec intelligence. Une très belle pièce où le violon déploie toutes ses difficultés et toutes ses angoisses, ses pizzicati et ses trémolos face à un orchestre qui est là, comme cela doit être dans un concerto, pour le contrer, pour le tempérer, le consoler et le soutenir, par de grands moments sonores de toute beauté.
Adieu festival 2011 et vive celui de 2012 que nous attendrons avec impatience.
Le site du festival international de musique de Besançon Franche-Comté
Le site de l’Orchestre de Besançon Montbéliard Franche-Comté
Le site de Michael Jarrell
Benjamin Duvshani
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