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Nouveau venu

Bruxelles
Hôtel de ville, Salle Gothique
09/28/2011 -  
Alexandre Scriabine: Prélude et Nocturne, opus 9 – Vers la flamme, opus 72
Serge Prokofiev: Sonate pour piano n°2, opus 14
Modest Moussorgski: Tableaux d’une exposition

François Dumont (piano)


(© Raf Thienpont)


La première édition du Brussels Piano Festival, nouveau venu dans le paysage culturel de la capitale, a commencé ce mercredi. Il s’agit d’une initiative conjointe du bourgmestre, Freddy Thielemans, et de l’échevin en charge de la culture, Hamza Fassi-Fihri, qui n’ont pu pleinement honorer le récital inaugural, le premier empêché et le second retardé par leurs obligations. La tâche d’introduire la manifestation revient donc à Marc Castelain, directeur artistique, qui présente brièvement les quatre pianistes conviés cette année, un nombre ni insuffisant ni trop élevé pour un début : après François Dumont viendront se produire Akiko Ebi (4 octobre), Florian Noack (12 octobre) et Andreas Haefliger (18 octobre). Les concerts se tiennent à 20 heures dans la Salle Gothique de l’Hôtel de ville à laquelle les murs et le plafond en bois confèrent un aspect à la fois somptueux et chaleureux.


Comme ceux qui lui succéderont, le pianiste français (né en 1985), lauréat des Concours Reine Elisabeth (2007) et Chopin de Varsovie (2010), a eu carte blanche pour composer son programme qui débute avec le Prélude et Nocturne (1894) de Scriabine : aimable mise en doigts bien que seuls ceux de la main gauche soient sollicités. Suit immédiatement Vers la flamme (1914) qui bénéficie d’une lecture progressant avec clarté et un remarquable sens de la couleur et du climat. Cette prise de contact rassure par ailleurs quant à l’acoustique, plutôt favorable à l’instrument. Le jeune homme dompte ensuite la Deuxième Sonate (1912) de Prokofiev, précise et dense, sarcastique et mordante.


En seconde partie, les Tableaux d’une exposition débutent à bonne allure, un choix de tempi que l’interprète confirme par la suite sans pour autant jouer à fond les manettes. Il émane de ce piano beaucoup de sobriété et de rectitude mais le résultat ne s’avère jamais neutre grâce à l’imagination dont le pianiste fait preuve dans chacune des pièces, la réussite des transitions assurant la continuité de ce cheval de bataille. François Dumont prend congé des spectateurs, venus suffisamment nombreux pour qu’il soit permis de croire au succès de l’entreprise, avec une Valse de Chopin et le « Clair de lune » de la Suite bergamasque de Debussy.


Le site du Brussels Piano Festival
Le site de François Dumont



Sébastien Foucart

 

 

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