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La Radio de Cologne fait un adieu triomphal à Saint-Sébastien San Sebastian Teatro Victoria Eugenia 08/29/2011 - Arnold Schoenberg: Friede auf Erden, opus 13
Johannes Brahms: Schicksalslied, opus 54
Ludwig van Beethoven: Symphonie no. 9, opus 125 Susanne Bernhard (soprano), Gerhild Romberger (mezzo-soprano), Christian Elsner (ténor), Michael Volle (basse)
Orfeón Donostiarra, José Antonio Sainz Alfaro (chef du chœur), Orchestre de la Radio de Cologne, Jukka-Pekka Saraste (direction musicale)
J.-P. Saraste (© WDR/Thomas Kost)
Le dimanche 29 août, après les succès des 26 et 27, fut la rencontre entre l’orchestre de Cologne et l’Orfeón Donostiarra. Son directeur, José Antonio Sáinz Alfaro, a dirigé la première pièce, la belle et sereine Paix sur la terre, a cappella, une œuvre de 1907 dont les vœux seront démentis dans les années ultérieures. Très applaudi, Alfaro, austère et modeste, n’a pas souhaité que l’ovation se prolonge.
Le premier moment de cette rencontre a été Le Chant du destin de Brahms. Histoire de « nouer des amitiés », et de se préparer pour le Chant de la joie.
La Neuvième de Beethoven a réservé un moment étrange. Cet orchestre et ce chef qui nous ont convaincus largement les deux jours avant, même avec le Mahler le plus profond, n’ont pas été à la hauteur dans les trois premiers mouvements. Corrects, certainement, mais aussi un peu plats, sans les tensions qu’on a entendues chez Mahler, Schoenberg, ou Bartók.
Mais voilà, dans le dernier mouvement s’est produit un changement total: la rencontre de l’Orfeón et l’Orchestre de Radio de Cologne a obtenu le résultat qu’on attendait depuis le début: la force, la puissance, voire l’exaltation. Tout cela maîtrisé par la sagesse de Saraste, un peu froid et superficiel au début, très chaleureux et inspiré maintenant, mais également par l’excellence de la préparation de ce formidable chœur de la ville qui héberge le festival. Il faut aussi signaler les grandes prestations des solistes, et tout particulièrement celle de Michael Volle. Le succès a été complet, malgré la réserve signalée plus haut.
Santiago Martín Bermúdez
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