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Chopin, Poulenc, Szymanowski

Cracow
Université Jagellon, Collegium Novum
07/18/2011 -  
Frédéric Chopin : Barcarolle, op. 60 – Impromptu n°3, op. 51 – Berceuse, op. 57 – Nocturne, op. 48 n°1Polonaise, op. 53Mélodies n°12, 13, 5, 2, 9 & 8, op. 74
Francis Poulenc : Huit Chansons polonaises
Karol Szymanowski : Mélodies sur des poèmes de Joyce, op. 54

Helen Kearns (soprano), François Dumont (piano)


F. Dumont (© Raf Thienpont)


François Dumont, en Pologne, n’est pas un inconnu. L’année dernière, il inaugurait le festival de musique polonaise de Cracovie après s’être hissé jusqu’à la cinquième place de la finale du concours Chopin. Le voici, au festival 2011, en compagnie de la soprano irlandaise Helen Kearns, pour un concert où il joue aussi Chopin en soliste. Un Chopin à la fois clair et généreux, noble et délicat, très polyphoniquement construit, plus maîtrisé qu’instinctif, plus proche de Claudio Arrau que de Samson François. Si la Barcarolle, au début, semble un peu contrainte malgré la limpidité liquide des sonorités, sans doute à cause d’un piano peu amène qu’il faut apprivoiser, le Troisième Impromptu séduit par son aisance, sa légèreté cursive, la Berceuse se dévide avec une souplesse toute rhapsodique, parée de chatoiements pré-impressionnistes. Après un Nocturne op. 48 n°1 d’une gravité cérémonielle, la Polonaise op. 53, en revanche, est jouée trop près des notes pour garder son panache – alors que les octaves, à la basse, confirment la sûreté et la souplesse de la main gauche.


Les mélodies prennent place entre les œuvres de Chopin et révèlent le talent d’accompagnateur du pianiste français. Mot malheureux, à vrai dire, tant le clavier chante avec la voix, crée chaque fois les couleurs de l’atmosphère appropriée – on espère vivement qu’il poursuivra dans cette voie. Soprano lyrique plutôt léger, Helen Kearns manque parfois un peu de corps dans le bas médium et le grave, mais elle préserve l’homogénéité de la tessiture et la limpidité du timbre. Elle s’adapte à la simplicité des mélodies de Chopin, dont elle sait préserver l’intimisme, que ce soit dans la mélancolie ténébreuse du très dramatique « Z gor, gdzie dzwigali » ou les accents populaire de la mazurka de « Sliczny chlopiec », échouant toutefois, à cause d’une articulation très improbable du polonais, à en restituer totalement l’esprit. On la sent plus à l’aise dans les Huit Chansons polonaises de Poulenc, harmonisation de mélodies populaires commandée par la soprano Maria Modrakowska, où le compositeur fait, au piano, tantôt du Chopin tantôt du Poulenc. Ce sont toutefois les Mélodies d’après Joyce de Szymanowski qu’elle réussit le mieux, sans doute parce qu’elle y chante dans sa langue : la voix se libère totalement, l’équilibre est parfait entre la musique et le texte, dont elle révèle les finesses conjuguées.


Le site de François Dumont



Didier van Moere

 

 

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