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Une danse enthousiasmante

Paris
Opéra Bastille
07/02/2011 -  et 5, 6, 8, 9, 11, 12, 14, 15 juillet 2011
Wayne McGregor : L’Anatomie de la sensation
Musique de Mark Anthony Turnage : Blood on the Floor
Ensemble Intercontemporain, Peter Rundel (direction)
Ballet de l’Opéra National de Paris


On avait été frappé par le talent de Wayne McGregor dans Genus donné en 2007 et repris en 2009 à Garnier, on revoit avec plaisir le chorégraphe anglais sur la scène de Bastille. Abandonnant au passage un peu de son originalité (désarticulations, mouvements saccadés), McGregor adopte une approche plus ouverte, plus grand public avec une danse très géométrique, très lisible, néoclassique par moment. La musique très directe de Mark Anthony Turnage, tonale, rythmée, avec des passages de jazz, l’y aide (on déplore cependant une amplification trop forte, qui fait souffrir les oreilles). Nulle narration dans ce ballet, peu d’émotion, un hommage à Francis Bacon très elliptique, mais une maîtrise technique remarquable, un talent créatif permanent, au service d’une chorégraphie lumineuse, entraînante, optimiste dirons-nous. On passe une soirée grisante, un peu courte néanmoins (1 heure 20 sans entracte), et en rajoutant Rain d’Anne Teresa de Keersmaeker (1 heure 10) qui vient d’être donné, cela aurait fait un spectacle « complet » ; l’Opéra est un peu chiche sur le coup, bref.

Malheureusement une partie du personnel technique a gâché la fête en faisant grève lors de la première, ce qui conduira à son annulation (après une grève récente lors du gala AROP qui obligera à donner Otello en version de concert), leur retraite à 55 ans est remise en cause, pensez-vous !

Deux mots sur la prochaine saison : on retrouve avec plaisir les grands ballets classiques de Noureev (Cendrillon, La Bayadère), ou le sublime Onéguine de John Cranko (mais aussi malheureusement la puérile et stupide Fille mal gardée), on note les magnifiques reprises d’Orphée et Eurydice de Pina Bausch et de Roméo et Juliette de Sasha Waltz, la présence de Maurice Béjart avec le Tokyo Ballet, mais on déplore tout de même le peu de présence des grands chorégraphes actuels (Neumeier, Forsythe, Preljocaj, Kylian, etc.), peut être pour les prochaines saisons…



Philippe Herlin

 

 

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