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Soirée hongroise

Bruxelles
Conservatoire royal
03/26/2011 -  
Béla Bartók : Chants de Noël roumains, Sz. 57 – Suite, opus 14, Sz. 62 – En plein air, Sz. 81
Franz Liszt : La lugubre gondole – En rêve – Méphisto-Valse (quatrième version) – Impromptu (Nocturne) – Sonate en si mineur

Dezsö Ránki (piano)


D. Ránki (© Andrea Felvégi)


Plus discret qu’András Schiff et Zóltan Kocsis, également programmés cette saison par le Bozar, Dezsö Ránki (né en 1951) se produit au Conservatoire dans une sélection bien pensée d’œuvres de Bartók et Liszt, ce qui permet d’inscrire de plein droit ce récital dans le cadre de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne.


Le pianiste panache la première partie en encadrant diverses pièces tardives de Liszt par des pages plus rythmées de Bartók. Des Chants de Noël roumains (1915) à En plein air (1926), en passant par la Suite opus 14 (1916), il permet à peine au public d’applaudir entre les morceaux, ce qui évite de rompre le climat instauré. La prestation ne laisse planer aucun doute quant à la précision et au sens du rythme, impressionnants dans une « Chasse » filant à toute allure. L’évocation et l’expression répondent à l’appel comme l’illustrent Musiques nocturnes ainsi que, de Liszt cette fois, La lugubre gondole (1883), En rêve (1885), la Méphisto-Valse (1885) et l’Impromptu (1872). Concentré, parfois plus surveillé que libre, le jeu se caractérise par une palette de couleurs étendue et une sonorité contrastée – graves caverneux, aigus claironnants, médium moelleux. Confronter les deux compositeurs de la sorte montre à quel point le langage de Liszt dans ses partitions plus tardives présage des audaces du XXe siècle.


La Sonate en si mineur (1852-1853), qui occupe la seconde partie, illustre cette fois l’aptitude de Dezsö Ránki à construire une interprétation. Ce dernier en livre une conception unifiée, claire et achevée mais plus virtuose et dynamique que poétique et chantante. Le public semble ravi d’être présent, au contraire, manifestement, du pianiste qui prend congé de lui sans accorder le moindre bis. Le cycle « Récitals au Conservatoire » se poursuit le 30 avril avec une affiche prometteuse, puisqu’elle réunit Gautier Capuçon et Jean-Yves Thibaudet dans des œuvres de Schumann, Chostakovitch, Beethoven et Grieg, et s’achèvera le 23 mai : Till Fellner jouera notamment la Deuxième des Années de pèlerinage de Liszt.



Sébastien Foucart

 

 

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