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Les Modigliani du Louvre

Paris
Auditorium du Louvre
03/02/2011 -  
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 1, opus 18 n° 1
Claude Debussy : Quatuor, opus 10
Felix Mendelssohn : Quatuor n° 7, opus 80

Quatuor Modigliani: Philippe Bernhard, Loïc Rio (violon), Laurent Marfaing (alto), François Kieffer (violoncelle)


Le Quatuor Modigliani (© Carole Bellaïche)


Fondé en 2003 par des étudiants au Conservatoire national supérieur de Paris, le Quatuor Modigliani est demeuré depuis lors dans la même formation: le fait est assez rare pour devoir être souligné, d’autant qu’il contribue certainement à expliquer la remarquable cohésion dont les jeunes musiciens font preuve d’emblée dans le Premier Quatuor (1800) de Beethoven. Mais ce n’est pas la seule des qualités d’un ensemble par ailleurs doué d’une remarquable maîtrise instrumentale (par exemple dans l’articulation précise des traits du Finale), associant des pupitres homogènes et témoignant d’un plaisir de jouer on ne peut plus communicatif (Scherzo, et plus encore son Trio). Rendant justice à la diversité stylistique de l’œuvre, encore classique mais aussi déjà romantique, les jeunes musiciens font sans cesse avancer le discours tout en prenant bien soin de mettre en valeur les silences et les couleurs (Adagio affettuoso ed appasionato).


Tout aussi équilibré et abouti, le Quatuor (1893) de Debussy, après un premier mouvement abordé avec une relative prudence, comme pour ménager une progression jusqu’à la coda, frappe également par la magie des sonorités («Animé et très décidé»). L’influence franckiste reste présente dans l’Andantino, d’une grande tendresse, mais le Finale dispense des saveurs plus corsées. Après les premiers quatuors de deux compositeurs tout juste trentenaires, la seconde partie du concert est consacrée à l’ultime contribution au genre d’un quasi quadragénaire, dont l’Opus 80 (1847) traduit la douleur inconsolable causée par la disparition de sa sœur Fanny. Sous les archets du Quatuor Modigliani, le drame se déploie avec une grande intensité, mais sans pour autant se laisser aller à des excès de pathos: très tenue, leur interprétation n’oublie pas que chez Mendelssohn, la passion romantique se conjugue toujours avec les exigences classiques.


Les spectateurs, au nombre desquels les pianistes Lise de la Salle et Jean-Frédéric Neuburger(qui se produit le 4 mars avec les Modigliani dans le Concert de Chausson), obtiennent un bis qui détend l’atmosphère, même si l’humour de la Polka extraite de L’Age d’or, seconde des Deux Pièces (1931) de Chostakovitch, se fait parfois grinçant.


Le site du Quatuor Modigliani



Simon Corley

 

 

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