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Jumelles

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
11/28/2010 -  
Gabriel Fauré: Ballade, opus 19
Joseph Haydn: Symphonie n° 94 «Surprise»
César Franck: Variations symphoniques

Bertrand Chamayou (piano)
Ensemble orchestral de Paris, Arie van Beek (direction)


B. Chamayou (© Thibault Stipal)


C’est autour de Bertrand Chamayou qu’est construit ce «concert du dimanche matin» au Théâtre des Champs-Elysées avec l’Ensemble orchestral de Paris. Le pianiste français débute par la Fantaisie (1879/1881) de Fauré: le style français dans toute sa splendeur – si l’on ose dire, car il est de tempérament volontiers pudique – netteté du trait, clarté de la pensée et absence de mièvrerie pour une interprétation plus lumineuse que chaleureuse, au risque, sinon de la sécheresse, du moins d’une certaine raideur.


Il a choisi d’y associer une œuvre également d’un seul tenant et peu portée sur la virtuosité spectaculaire, contemporaine et jumelle, tant par sa durée que par sa rare tonalité de fa dièse, par sa manière de se démarquer de la forme traditionnelle du concerto mais aussi par la moindre faveur dont elle bénéficie de nos jours, les Variations symphoniques (1885) de Franck. Chamayou, qui les a récemment enregistrées avec l’Orchestre national royal d’Ecosse et Stéphane Denève (Naïve), l’aborde avec une palette expressive plus large – il est vrai que la partition y invite davantage – pour conduire à une péroraison juvénile et pleine d’élan. Il conclut de façon éblouissante, en bis, avec deux Etudes de Saint-Saëns: la dernière («En forme de Valse») des six de l’Opus 52 (1877), dédiée à Marie Jaëll, et la quasi debussyste Quatrième («Les Cloches de Las Palmas») des six de l’Opus 111 (1899), dédiée à Clotilde Kleeberg.


Entre-temps, l’orchestre avait ménagé une pause entre Fauré et Franck pour donner sous la direction d’Arie van Beek une Quatre-vingt-quatorzième Symphonie «La Surprise» (1794) de Haydn de facture traditionnelle quoique assez économe en vibrato, très raisonnable, sans excès, malgré un Menuet rondement mené, attentive aux détails sans solliciter outre mesure le texte, plus appliquée qu’humoristique. Rien de tel qu’une symphonie de Haydn pour mettre à nu les forces et faiblesses d’une formation: à cet égard, l’Ensemble orchestral de Paris s’en tire avec les honneurs.


Le site d’Arie van Beek



Simon Corley

 

 

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