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Bon anniversaire Paris Salle Pleyel 11/20/2010 - Gustav Mahler: Rückert-Lieder: Blicke mir nicht in die Lieder! – Liebst du um Schönheit (orchestration Max Puttmann) – Ich bin der Welt abhanden gekommen
Ludwig van Beethoven: Symphonie n° 9, opus 125
Mireille Delunsch (soprano), Nadine Denize (mezzo), Eric Huchet (ténor), François Harismendy (baryton)
Chœur régional Vittoria d’Ile-de-France, Michel Piquemal (direction), Chœur de chambre Aria de Paris, Sylvie Portal (direction), Orchestre Pasdeloup, Wolfgang Doerner (direction)
Placée sous le signe du «feu d’artifice», la saison 2010-2011 de l’Orchestre Pasdeloup anticipe un peu sur le cent cinquantième anniversaire des «concerts populaires» fondés en octobre 1861 par le chef Jules Pasdeloup (1819-1887). S’il revenait parmi nous, il ne serait sans doute pas mécontent, nonobstant les vicissitudes de l’histoire, de la longévité de son entreprise et, surtout, de sa fidélité à une juste cause. Car ses héritiers, le «conseiller artistique» Patrice Fontanarosa et la présidente Marianne Rivière, violoniste au sein de l’orchestre, ont toujours pour objectif de faire partager au plus grand nombre la musique sous toutes ses formes. Ce ne sont certes plus les milliers de spectateurs des débuts au Cirque d’hiver, mais il est indéniable que le public du samedi après-midi à Pleyel n’est pas celui qu’on peut y croiser le reste de la semaine.
L’Orchestre Pasdeloup n’est pas la plus ancienne formation de la capitale, l’Orchestre de Paris pouvant en effet être considéré comme le successeur de la Société des concerts du conservatoire. Mais, né avant Lamoureux et Colonne, il n’est en est pas moins le doyen des «associations symphoniques». Un siècle et demi plus tard, il poursuit donc son chemin, à l’image de ce concert sous-titré «Incandescence», qui s’ouvre sur trois des cinq Rückert-Lieder (1902) de Mahler. Mal assurée, ne projetant pas bien une voix à l’intonation incertaine et à l’émission contractée, Mireille Delunsch reste très en retrait de ses prestations habituelles et du potentiel expressif de ces mélodies: dommage qu’elle n’ait pu se mettre à l’unisson de l’accompagnement subtil et attentif prodigué par Wolfgang Doerner.
Fidèle à l’orchestre depuis une vingtaine d’années, l’Autrichien en est devenu au fil du temps sinon le directeur artistique en titre du moins le principal chef invité. Et, dans la Neuvième symphonie (1824) de Beethoven, il confirme une nouvelle fois son art de tirer le meilleur des musiciens. Non seulement il parvient à circonscrire flottements et décalages, mais, surtout, il construit une interprétation allante et volontaire, véhémente et ombrageuse, animée par un fort sens dramatique – il suffit de voir comment est empoigné le récitatif qui ouvre le finale. Doerner n’en perd pas pour autant sa souplesse coutumière, qui fait merveille dans le mouvement lent. Les forces vocales, Chœur régional Vittoria d’Ile-de-France et Chœur de chambre Aria de Paris réunis, se révèlent plus que satisfaisantes. En revanche, le quatuor soliste, entré en scène entre les deuxième et troisième mouvements, ne paraît pas bien assorti: à Mireille Delunsch se joignent l’expérience de Nadine Denize, la voix un peu légère d’Eric Huchet et l’intervention inégale de François Harismendy.
Le site de l’Orchestre Pasdeloup
Le site du Chœur régional Vittoria d’Ile-de-France
Le site du Chœur de chambre Aria de Paris
Le site de Mireille Delunsch
Le site d’Eric Huchet
Simon Corley
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