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Esprit d’équipe

Bruxelles
Conservatoire
11/10/2010 -  
Ludwig van Beethoven : Quatuors à cordes n°6, opus 18 n°6, n°3, opus 18 n°3 et n°13, opus 130 – Grande Fugue, opus 133
Quatuor Artemis : Natalia Prishepenko, Gregor Sigl (violon), Friedemann Weigle (alto), Eckart Runge (violoncelle)


Le Quatuor Artemis (© Boris Streubel)


Un des événements-phares de la saison du Bozar, l’intégrale des Quatuors de Beethoven par les Artemis se répartit en deux fois trois soirées consécutives au Conservatoire, les 8, 9 et 10 novembre ainsi que les 14, 15 et 16 décembre. Selon le site de cette formation fondée en 1989, et remaniée depuis, ce marathon présenté en Europe (voir ici) et aux Etats-Unis l’occupe presque exclusivement depuis l’année passée et se prolongera jusqu’au printemps prochain. Une solide référence sur un curriculum vitæ garni qui mentionne également un enregistrement en cours de ce corpus (Virgin).


Afin, sans doute, d’illustrer l’évolution du compositeur, de l’Opus 18 débuté en 1798 à l’Opus 135 de 1826, chaque concert puise, sans souci de chronologie, dans les trois périodes créatrices communément admises: par exemple, en cette veille de la commémoration de l’Armistice, les Sixième et Troisième Quatuors (dans cet ordre), issus de Haydn mais déjà si personnels, ainsi que, dans la seconde partie, le Treizième complété de la Grande fugue qui annoncent les recherches futures. Des constantes se dégagent : un réel esprit d’équipe, un engagement permanent et une maîtrise impressionnante, même si subsistent quelques furtifs et minimes accrocs qui ne rendent que plus authentique cette prestation. Natalia Prishepenko, Gregor Sigl, Friedemann Weigle et le violoncelliste Eckart Runge, le seul assis (sur un piédestal), prennent des risques sans complexes, ce qui a parfois comme conséquence d’épater plus que de convaincre. Cependant, la construction ne présente aucune faille, le niveau de précision procuré individuellement et collectivement permettant de suivre les échanges avec un confort certain. La Grande Fugue bénéficie ainsi d’un tel délié que les lignes conductrices se dévoilent presque par magie.


Contraste constitue également un maître-mot, ce qui sied au Sixième Quatuor, en particulier son dernier mouvement dans lequel les musiciens passent avec finesse et naturel de la Malinconia, jouée avec une véritable science du climat et de la tension, à l’Allegretto quasi allegro. La gestion des tempi, excellemment choisis, et de la dynamique, toujours en situation, assure la cohésion de ces lectures soutenues, prestes mais en aucune façon pressées. Les timbres, par contre, peuvent dérouter: si le grain est personnel, le Beethoven des Artemis, pour le moins svelte et noueux, déroutera les amateurs de rondeur et de moelleux. A noter que cette résidence de la formation allemande – prochaine visite le 14 décembre avec les Deuxième, Cinquième et Huitième Quatuors – s’inscrit dans le cadre du cycle «Quatuor à cordes» qui convie en outre les Edding le 15 janvier et les Hagen le 29 mars.


Le site du Quatuor Artemis



Sébastien Foucart

 

 

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