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Un Nemorino d’exception Zurich
Opernhaus
11/07/2010 - et 11, 14 novembre 2010
Gaetano Donizetti: L’Elisir d’amore
Isabel Rey (Adina), Rebeca Olvera (Giannetta), Juan Diego Flórez (Nemorino), Alfonso Antoniozzi (Dulcamara), Gabriel Bermudez (Belcore)
Chœur de l’Opernhaus de Zurich, Jürg Hämmerli (préparation), Orchestre de l’Opernhaus, Nello Santi (direction musicale)
Grischa Asagaroff (mise en scène), Tullio Pericoli (décors et costumes), Marouan Dib (assistant), Jürgen Hoffmann (lumières)
J. D. Flórez (© Suzanne Schwiertz)
Après Vienne le mois dernier, Juan Diego Flórez fait halte à Zurich pour présenter sa nouvelle incarnation: Nemorino de L’Elixir d’amour. Le ténor péruvien ajoute un nouveau succès à sa galerie de personnages. On ne sait qu’admirer le plus: le raffinement du chant, la maîtrise de la ligne vocale, l’art de la mezza voce, l’agilité des vocalises ou encore la diction impeccable, tout concourt à offrir une interprétation d’anthologie. Qui plus est, il démontre un talent comique qu’on ne lui connaissait pas pour donner vie au jeune paysan naïf et peu dégourdi imaginé par Donizetti, allant même jusqu’à improviser quelques pas de danse. Le célèbre “Una furtiva lagrima” atteint des sommets d’expressivité, faisant chavirer le public. Après plusieurs minutes d’applaudissements frénétiques, le chanteur offre un bis, ce qui devient désormais presque une habitude, à la plus grande joie des spectateurs. On regrettera simplement que le reste de la distribution vocale, sans pourtant démériter, n’atteigne qu’un honnête niveau, sans plus. La star aurait mérité meilleure compagnie.
Claudio Poloni
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