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Espoir à confirmer Dinard
Auditorium Stephan Bouttet
08/05/2010 -
Francesco Tristano : Hello, Nach Wasser, noch Erde
Girolamo Frescobaldi : Toccatas n°4.9.8 livre II
Justin Messina : NY Tectonics: 4 city bridges
John Cage : In Landscape
Orlando Gibbons : Pavane, French ayre, Allemande, Italian Ground, Ground
Pascal Dusapin : Igra, étude n°2
Luca Francesconi : Mambo
Francesco Tristano (piano)
F. Tristano (© Aymeric Giraudel)
Jeune pianiste luxembourgeois (né en 1981), Francesco Tristano s’expose doublement puisqu’il se veut à la fois concertiste et compositeur, dont il donne deux exemples dans ce concert (et d’autres sur son site, voir à la fin de cet article). Influencé par le jazz, la musique spectrale et la musique répétitive américaine, il utilise en outre l’amplification électronique pour nous plonger dans un monde sonore chatoyant et multicolore.
Ce pianiste ambitieux démontre aussi son art de composer les programmes puisqu’il réunit des musiciens du XVIe siècle, tout deux nés en 1583, Orlando Gibbons et Girolamo Frescobaldi, ainsi que des contemporains avec Pascal Dusapin, Luca Francesconi. N’ayant pas peur du « qu’en dira-t-on », il programme également Justin Messina, adepte du « crossover » entre musique « sérieuse » et musique électronique et DJ.
On regrette pourtant que la réalisation n’emporte pas l’adhésion : les oeuvre sont souvent jouées collées les unes aux autres, ce qui produit une certaine confusion et dénote d’un certain mépris pour le public qui doit se débrouiller pour s’y retrouver. Un peu plus grave, tout semble joué sur le même tempo et avec la même pédale, c’est bien la peine de réunir des compositeurs d’époques différentes si c’est pour en faire une même soupe ! Impardonnable enfin, toutes les pièces sont amplifiées électroniquement (alors que la salle ne le nécessite absolument pas) ! Et même trop fort, ce qui casse les oreilles par moment. Excitant sur le papier, le résultat s’avère décevant (un conseil à Francesco Tristano : qu’il donne des concerts uniquement avec ses compositions, qu’il se lance vraiment !).
Signalons par ailleurs que le mélomane ne devra pas manquer la superbe exposition d’art contemporain Hope au Palais des arts et qui réunit des pièces exceptionnelles (Giacommeti, Bill Viola, Murakami, etc) dans une très intéressante présentation autour du thème de l’espoir.
Le site de Francesco Tristano
Philippe Herlin
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