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Musique pour tous

Montpellier
Corum (Salle Pasteur)
07/28/2010 -  
Frédéric Chopin : Etude, opus 25 n° 7 – Ballade n° 1, opus 23
Maurice Ravel : Miroirs: «Alborada del gracioso»
Franz Schubert : Schwanengesang: «Die Stadt», D. 957 n° 11, et «Der Atlas», D. 957 n° 8 – Winterreise: «Die Nebensonnen», D. 911 n° 23 (transcriptions Franz Liszt)
Franz Liszt : Années de pèlerinage (Deuxième année): «Sonetto 104 del Petrarca» – Erster Mephisto-Walzer
Alberto Ginastera : Danzas argentinas, opus 2

Plamena Mangova (piano)




Pour sa vingt-sixième édition, du 12 au 30 juillet, le festival de Radio France et de Montpellier Languedoc-Roussillon reste fidèle à ce mélange d’exigence et de vulgarisation qui n’appartient qu’à lui. On y reconnaît évidemment la patte de René Koering, son fondateur et directeur artistique depuis les origines, toujours avide de raretés, notamment lyriques (Andromaque de Grétry, Les Hauts de Hurlevent de Herrmann, Piramo e Tisbe de Hasse, Artemisia de Cavalli, L’Etranger de d’Indy), tout en étant soucieux de faire partager la musique au plus grand nombre: 86% de concerts gratuits – notamment «Jeunes solistes» (à 12 heures 30) et les «Rendez-vous de 18 heures», mais aussi un cycle de films sur la musique présenté par la SACEM et la grande soirée de clôture en plein air «Encore des tubes, rien que des tubes...») –, des places ne dépassant jamais 50 euros, une programmation allant bien au-delà du «classique» (jazz, musiques du monde, électro) et des vedettes (Berezovsky, Piau, les sœurs Labèque, Say, ...).


Plus que jamais, la manifestation justifie la longueur record de son intitulé: «Radio France», d’abord, qui ouvre largement ses antennes, y compris celle de France Culture au travers des traditionnelles «Rencontres de Pétrarque», et met à disposition ses formations musicales (National, Philhar’, Chœur, Maîtrise); «Montpellier», ensuite, qui accueille une grande partie des spectacles, en particulier dans les différentes salles du Corum, mais aussi dans l’ensemble de l’agglomération; «Languedoc-Roussillon», enfin, où se déroulent près du quart des concerts, dont sept récitals permettant de découvrir les orgues de la région.



P. Mangova (© Louis Bossut)


Si la fréquentation est en léger recul par rapport à 2009, sans doute pour partie en raison de la crise, les deux rendez-vous quotidiens à entrée libre au Corum demeurent toujours aussi prisés du public, qui, en cette fin d’après-midi, a presque entièrement rempli la salle Pasteur pour entendre Plamena Mangova (née en 1980), troisième prix au concours de Santander (1998) puis deuxième prix au Concours Reine Elisabeth (2007), dans un récital faisant une grande part à la danse et à la mélodie. Véritable chant, en effet, que celui de la Septième des douze Etudes de l’Opus 25 (1836), ou bien entendu, du Nocturne en ut dièse mineur (1830), son premier bis: un Chopin droit mais sans raideur, préférant la clarté au pathos, comme dans la Première ballade (1835), plus objective que théâtrale ou narrative. Techniquement un peu moins aboutie, «Alborada del gracioso», quatrième pièce des Miroirs (1905) de Ravel, paraît en outre à la fois trop sage et trop lente.


La pianiste bulgare interprète ensuite trois lieder de Schubert transcrits par Liszt: «La Ville», spectaculaire, et «Atlas», plein de panache, tous deux tirés du Chant du cygne (1828), encadrent «Les Soleils fantômes», extrait du Voyage d’hiver (1827), très recueilli. D’une belle simplicité, le «Sonnet 104 de Pétrarque» des Années de pèlerinage (1848) est suivi de la Première Méphisto-Valse (1860), bien enlevée, mais dont la dimension poétique est également mise en valeur. Plamena Mangova est décidément à l’aise dans ce répertoire, offrant en second bis «Chasse-Neige», dernière des douze Etudes d’exécution transcendante (1852), une perspective qui fait rêver vu la chaleur qui règne à l’extérieur. Entre-temps, la partie «officielle» de son programme s’était conclue avec un compositeur bien trop rare, Alberto Ginastera, et ses trois Danses argentines (1937): la «Danse de la jeune fille gracieuse», d’une délicatesse à la Mompou, est entourée d’une vigoureuse «Danse du vieux bouvier» et des ostinatos puissamment rythmés de la «Danse du gaucho rusé».


Le site du festival de Radio France et de Montpellier Languedoc-Roussillon



Simon Corley

 

 

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