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Dialogue avec l’ange, ou le monologue intérieur du violon seul Lyon Eglise de Quintal (Haute-Savoie) 07/24/2010 - Johann Sebastian Bach : Sonate n° 1 – Partita n°2
Œuvres de Biber, Telemann, Tartini et Mattei
Hélène Schmitt (violon)
A force d’entendre la grande majorité des violonistes jouer la Sarabande de la Deuxième partita de Bach comme bis, on finit par croire qu’il s’agit d’une marche funèbre ou, du moins, d’une musique hautement solennelle. Le douzième festival «Musique et Nature en Bauges», en conscrant une de ses quinze soirées à la violoniste Hélène Schmitt, nous a permis de découvrir enfin la vérité: la sarabande est une danse. On revient de loin et on est heureux du retour. Toute la soirée est de la même veine avec des découvertes, à chaque pas, d’un Bach qui a écrit ses Sonates et Partitas pour violon seul dans un esprit que la manière romantique de les jouer nous a fait oublier. Si l’on ajoute à cela le sentiment permanent d’un amour immense que la violoniste porte à son instrument, faisant sentir que jouer Bach au violon est aussi une prière avec sa charge de spiritualité, on vit une expérience rare d’une joie musicale qu’il n’est pas donné de ressentir souvent. On sort de l’église vers le crépuscule alpin avec la fraîcheur de l’air. On est ailleurs. La musique n’est-elle pas aussi cela?
Découverte de la passacaille L’Ange gardien de Biber, annonciatrice de la Chaconne. Le baroque à ce niveau-là dévoile sa vraie beauté qu’aucun mélomane ne peut nier, surtout que cette Chaconne suit quelques minutes après et prouve qu’à sa manière elle est aussi une danse.
Hélène Schmitt reviendra encore au festival, le 11 août à Annecy, avec son ensemble Luceram pour un programme comportant entre autres La Follia de Corelli et L’Apothéose de Lulli de Couperin. Si vous êtes dans la région, ne ratez pas ce concert.
Le site du festival «Musique et Nature en Bauges»
Le site d’Hélène Schmitt
Benjamin Duvshani
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