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La mort a belle allure Toulon Opéra 05/16/2010 - Giuseppe Verdi: Messa da requiem
Hasmik Papian (soprano), Elisabetta Fiorillo (mezzo-soprano), Antonio Gandia (ténor), Marco Vinco (basse)
Chœurs de l’Opéra de Toulon, Catherine Alligon (chef de chœur), Orchestre de l’Opéra de Toulon, Bruno Aprea (direction)
H. Papian (© Zaven Khachikian)
Le chef italien Bruno Aprea exerce depuis 1970, et est actuellement directeur musical de l’Opéra de Palm Beach. Avec ce spécialiste du répertoire lyrique italien, le Requiem de Verdi apparaît manifestement en de bonnes mains, ainsi que le Chœur et l’Orchestre de l’Opéra de Toulon. Une fois passé un début un peu timide et creux, ils ont livré une prestation très satisfaisante. Le «Dies Irae» ne manque pas de faire son effet. La science du chef transparaît dans des équilibres toujours bien dosés, ou cette manière d’arriver à rendre une dimension expressive et implorante plutôt que ridicule aux motifs en petites notes apparemment allègres du «Et lux perpetua». Les quatre solistes s’avèrent vaillants à souhait, la superbe basse Marco Vinco vous donne des frissons dans le «Mors stupebit», mais sait aussi présenter une très belle ligne de chant, ainsi que le ténor Antonio Gandia. La soprano arménienne Hasmik Papian nous enchante par sa voix souple et ductile, et ses phrasés galbés. Seule la mezzo Elisabetta Fiorillo semble parfois à la peine dans les attaques, comme légèrement enrouée, et avec beaucoup de vibrato, malgré un grave assez impressionnant. Mais elle assure néanmoins correctement sa partie, et les quatuors de solistes trouvent peu à peu leur équilibre. Le chœur triomphe des redoutables fugato du «Sanctus» et du «Libera me», où le parlando de Hasmik Papian nous bouleverse. Son duo avec le chœur sur «Requiem perpetuam dona eis» atteint même une beauté surnaturelle.
Philippe van den Bosch
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