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Charme viennois volatil

Marseille
Auditorium du Pharo
01/24/2010 -  
Wolfgang Amadeus Mozart: Symphonie n° 31 en ré majeur « Parisienne » K. 300a – Concerto pour piano n° 24 en ut mineur K.491
Robert Schumann: Ouverture Hermann et Dorothée opus 136
Franz Schubert: Symphonie n° 3 en ré majeur D. 200

Jean-Claude Pennetier (piano)
Orchestre philharmonique de Marseille, Theodor Guschlbauer (direction musicale)


T. Guschlbauer


Placé sous la direction du chef viennois Theodor Guschlbauer, l’Orchestre philharmonique de Marseille nous a paru pour une fois décevant lors de la première partie de ce concert, avec des attaques et des intonations imprécises dans la Symphonie « Parisienne » de Mozart, dont le charme s’évanouit aux moindres approximations. Pourtant, ce même orchestre, en effectif encore plus réduit, nous comblait par son élégance, son raffinement, ses sonorités moelleuses dans des Symphonies de Haydn et Sérénades de Mozart sous la direction d’Olivier Holt il y a peu (le 4 décembre 2009, à la Basilique du Sacré-Cœur de Marseille). Et si Jean-Claude Pennetier interprète le Concerto en ut mineur de Mozart avec une noblesse solaire, la réplique que lui donne l’orchestre semble également quelque peu besogneuse. Hélas, la partie pianistique est tellement dépouillée dans cette partition, qu’elle ne prend sens qu’insérée dans le tissu orchestral, ici trop prosaïque.


Pennetier a d’ailleurs donné une admirable leçon de style et de musicalité, en choisissant une œuvre de Haydn pour son bis, qu’il a annoncé comme un « petit menuet en mi bémol majeur », alors qu’il s’agit d’une page très développée, riche de contrastes, de surprises, d’envolées brillantes, d’ombres préromantiques, qu’il joue d’une manière souverainement habitée et captivante. On se plaît à imaginer que les musiciens marseillais, piqués au vif, se sont attachés à briller davantage dans la seconde partie. Plus probablement, le chef Theodor Guschlbauer n’a-t-il pas réussi à consacrer un travail équivalent et suffisant pour toutes les œuvres pendant le temps de répétition imparti. Toujours est-il que la rare ouverture Hermann et Dorothée de Schumann sonne avec faste et ardeur, avec ses surprenantes allusions à la Marseillaise, et que la Troisième symphonie de Schubert nous enivre de sa vivacité juvénile grisante et d’un charme viennois enfin retrouvé.



Philippe van den Bosch

 

 

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