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Désagréments

Bruxelles
Conservatoire
05/21/2010 -  
Félix Mendelssohn : Ouverture « Les Hébrides », opus 26
Frédéric Chopin : Concerto pour piano n°2, opus 21
Ludwig van Beethoven : Symphonie n°2, opus 36

Luc Devos (pianoforte)
Les Agrémens, Guy Van Waas (direction)


(© Jacques Verrees)


Créé en 1995, et placé sous la direction de Guy Van Waas depuis 2001, l’orchestre Les Agrémens figure parmi les désormais nombreuses formations sur instruments d’époque qui élargissent leur répertoire vers le classicisme et le romantisme, grignotant ainsi le fond de commerce des orchestres symphoniques. Malgré un temps propice à se prélasser sur une terrasse du Sablon situé à proximité, le public a largement honoré le rendez-vous fixé au Conservatoire.


Effectif modeste – le programme de salle indique trente-six musiciens dont vingt-deux cordes – et instruments à la sonorité légèrement acide, la recette est désormais assimilée par le mélomane. Néanmoins, les options retenues (dynamique, rythme, tempi) dans « Les Hébrides » (1830-1831) de Mendelssohn ne présentent rien qui puisse offusquer les tenants de la tradition : l’Ouverture est évocatrice et fouettée d’embruns à l’approche de la conclusion.


Luc Devos a accepté de remplacer au pied levé Janusz Olejniczak, tout récemment « entré en clinique » comme l’annonce le chef en préambule, ce qui permet de rester entre Belges. Le concerto reste pour sa part inchangé : le Second (1829), en fait le premier composé, de Chopin dans lequel le soliste et l’orchestre tentent tant bien que mal de se chercher. Comparé à ce dernier, qui assure un accompagnement sommaire, carré et trop souvent décentré, le pianiste livre sur une copie d’un Pleyel de 1843 une prestation moins rustique et débraillée mais manquant quelque peu de grâce, au contraire du Nocturne en ut dièse mineur offert en bis, fin et sensible.


Après une ouverture et un concert, une symphonie vient refermer le traditionnel triptyque. Les Agrémens patauge dans une moindre mesure dans la Deuxième (1802) de Beethoven qui ne dévoile aucune recherche particulière. Bien que la prestation soit plus peaufinée, les sonorités n’en restent pas moins brutes et il convient de s’accommoder d’une approche franche, presque au premier degré, avec force pétarades et coups de boutoir. Ainsi s’achève le cycle que le Bozar a consacré cette saison à cet ensemble et au Chœur de chambre de Namur avec lequel il collabore étroitement. Le prochain débute le 24 septembre, à la Salle Henry Le Bœuf cette fois-ci, pour un programme dans lequel la concurrence s’avère moins rude (Ouverture de Démophon de Cherubini, extraits d’Orphée et Eurydice de Gluck, Deuxième Symphonie de Hérold et Sixième Messe de Schubert).


Le site de l’orchestre Les Agrémens



Sébastien Foucart

 

 

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