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Une " musique nouvelle " ? Paris
Radio France
11/08/1997 -
Jean-Louis Florentz : L’Ange du Tamaris, opus 12, pour violoncelle seul.
Debout sur le soleil, opus 8, pour orgue (commande de Radio-France)
Dominique de Williencourt, (violoncelle)
François Espinasse, (orgue)
En raisons des grève, Asmarâ, op. 9, pour choeur mixte a cappela (Choeur de Radio-France, dirigé par Guy Reibel), n’a pas été représenté. Hors des circuits balisés, des originalités fécondes se développent. Jean-Louis Florentz (né en 1947), tant par l’éclectisme de ses études (arabe littéraire, sciences naturelles, musique) que par sa personnalité propre qui le pousse à concentrer son oeuvre dans un petit nombre d’opus, fait partie de ce territoire extérieur à la vulgate contemporaine.
Précisons que la musique extra-européenne nourrit sa création de manière profonde et intense. Cet apport relève d’une véritable attention à la culture est-africaine, et non pas simplement d’un vernis exotique. Ainsi, Radio France présentait en première partie, et de manière heureuse, une inspiration possible de Jean-Louis Florentz en la personne d’Aly Wagué, musicien africain jouant de la kora (instrument à cordes) et de la flûte tambi.
Les pièces présentées en un deuxième temps se classent dans le domaine de la musique de chambre, et témoignent pourtant d’une dimension plus large de la création du compositeur. Ainsi Debout sur le soleil dévoile une impressionnante maîtrise de l’orchestration. L’orgue seul, par ses possibles variations de couleurs, de nuances et de jeu des registrations, met en relief un paysage d’une variété infinie. Expression du vivant, ce morceau de bravoure évolue par degrés, blocs, répétitions qui se changent brusquement d’une ferraillante violence en une douceur melliflue. Complexe mais émouvante, cette musique utilise des rythmes protéiformes, à l’intérieur de leur fixité.
Il ne faudra pas manquer le concert, inclus dans le festival Paris de la musique (du 14 au 22 novembre), où sera interprété le conte symphonique Les jardins d’Amènta, en création parisienne, par l’Orchestre de Lyon dirigé par Jerzy Semkov. (Salle Pleyel, jeudi 20 novembre, 20h30, Salle Pleyel).
En dépit des grèves, les retransmissions des concerts dédiés au portrait de Jean-Louis Florentz sont maintenus sur France-Musique : L’Ange du Tamaris, Debout sur le soleil, Asmarâ seront diffusés à 23h07 le lundi 17 novembre. Le jeudi 27 novembre nous entendrons à 20h00, l’Orchestre National de France (Friedemann Layer, dir.) interpréter le Second chant de Nyandarua, Le Songe de Lluc Alaric (concerto pour violoncelle - avec Gary Hoffman) avec, en complément, la Troisième symphonie de Serge Prokofiev.
Frédéric Gabriel
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