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Des Noces éternelles Paris
Opéra Bastille
09/08/1997 - et 11, 13, 16, 20, 24, 27 et 30 septembre, les 2, 6, 9 et 11 octobre
Wolfgang Amadeus Mozart : Les Noces de Figaro
nthony Michaels-Moore (Conte Almaviva), Ildebrando d’Arcangelo (Figaro), Kristinn Sigmundsson (Bartolo), Uwe Schönbeck (Don Basilio), Charlotte Hellekant (Cherubino), Carlos Feller (Antonio), Charles Burles (Don Cirzio), Soile Isokoski (Contessa Almaviva), Barbar Bonney (Susanna), Della Jones (Marcellina), Juanita Lascarro (Barbarina)
Giorgio Strehler (mise en scène)
Orchestre et Choeur de l'Opéra national de Paris, James Conlon (direction) Cette mise en scène des Noces a près de vingt-cinq ans mais il faudrait peut être la garder encore autant tant elle approche la perfection. La grande tradition magnifiée des costumes travaillés et des décors somptueux exaltée par un jeu d'acteur tout à fait contemporain, vif et subtil, une suprême intelligence du texte et de la musique font de cette production un point d'équilibre des grandes tendances de l'histoire de la mise en scène. Il faut la classer " monument historique " ! Le deuxième acte jouant sur les dégradés de lumière, le troisième sur les effets de perspective laissent des images impérissables. Le costume de la comtesse, la texture même des murs se gravent dans notre mémoire. Vive la prochaine reprise ! D'autant qu'un tel écrin semble bonifier les chanteurs puisqu'en dehors de Charlotte Hellekant à la voix trop mature pour le rôle de Cherubino, tous sont remarquables. La soprano finlandaise Soile Isokoski qui fait ses débuts à l'Opéra de Paris ne manquera pas de convaincre les mélomanes parisiens à la suite de ceux de Salzbourg (dans le même rôle), Vienne, Munich et Milan. La beauté de son timbre, la clarté de son émission, l'aisance de sa ligne de chant ne peuvent qu'emporter l'adhésion. Ildebrando d'Arcangelo campe un Figaro très crédible mais on attend avec impatience d'entendre - en prise de rôle - Laurent Naouri lors des quatre dernières représentations.
Philippe Herlin
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