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Carnaval de saison

Paris
Musée d’Orsay
02/14/2010 -  
Camille Saint-Saëns : Tarentelle pour flûte, clarinette et piano, opus 6 (*) – Romance pour flûte et piano, opus 37 (*) – Fantaisie pour violon et harpe, opus 124 (#) – Le Carnaval des animaux

Emmanuelle Meyssignac (récitante), Vincent Lucas (flûte), Olivier Derbesse (clarinette), Philippe Aïche (#), Nadia Marano (violon), Françoise Douchet-Le Bris (alto), Emmanuel Gaugué (violoncelle), Sandrine Vautrin (contrebasse), Eric Sammut (percussions), Isabelle Moretti (harpe), Laurent Wagschal (*), Emmanuelle Bartoli (piano)


C. Norac (© Max Carnevale)


Du 13 février au 14 mars, le musée d’Orsay propose sous le titre «Paris-Berlin» six concerts équitablement répartis entre les solistes des orchestres des deux capitales: les trois derniers permettront d’entendre l’Ensemble Scharoun formé par des Philharmoniker et les trois premiers reviennent donc aux musiciens de l’Orchestre de Paris, le deuxième étant intégralement consacré à Saint-Saëns.


En première partie, trois œuvres relativement rares au sein d’un catalogue chambriste au demeurant assez négligé de nos jours mettent d’abord en valeur les bois, soutenus par l’excellent Laurent Wagschal, dans deux pages qui tiennent les promesses de leur titre: la flûte et la clarinette dans une plaisante Tarentelle (1857) – créée chez Rossini qui piégea ses invités en prétendant qu’il l’avait écrite, avant de leur révéler la supercherie – et la flûte à nouveau – Vincent Lucas, toujours aussi admirable de souffle et de sonorité – dans une Romance (1871). Bien plus tardive et plus développée, la Fantaisie pour violon et harpe (1907) est également plus intéressante, mais son titre est tout aussi bien choisi: une succession d’épisodes mettant davantage en valeur le violon de Philippe Aïche que la harpe d’Isabelle Moretti, mais qui échappe aux conventions de la pièce de genre, malgré un passage au pittoresque ibérique, car ce sont les atmosphères lyriques et rêveuses qui prédominent, évoquant parfois Massenet ou Fauré.


En cette mi-février, Le Carnaval des animaux (1886) est on ne peut plus de saison. On connaît le texte pince-sans-rire, plutôt destiné aux adultes, dont l’a entouré Francis Blanche. Ici, chacune des quatorze pièces est précédée ou même parfois accompagnée de vignettes à la fois poétiques et truculentes dues à Carl Norac (né en 1960), écrivain belge résidant en France et auteur de livres pour la jeunesse. Une comédienne donne vie à cet univers gentiment surréaliste, tel ce kangourou vantard de 77 ans dont les bonds effraient les cosmonautes: se déplaçant sur toute la surface de la scène et usant d’une scénographie légère (chaise, haut escabeau et... bulles de savon), Emmanuelle Meyssignac, large plaid rouge, pantalon bouffant à bretelles et à grandes rayures asymétriques, mitaine à la main gauche, joue le rôle de la petite-nièce du (roi) lion, qui présente successivement les animaux croqués par Saint-Saëns. Les musiciens sont au diapason, s’en donnant à cœur joie: les pianistes ânonnent épouvantablement, les poules et coqs caquètent avec conviction, les «personnages à longues oreilles» poussent des cris affreux. Tout le monde s’amuse, et le Finale est donc bissé.


Le site de Carl Norac



Simon Corley

 

 

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