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Piano aux Champs

Paris
Institut national d’histoire de l’art (Auditorium Colbert)
02/10/2010 -  
Serge Rachmaninov : Morceaux de fantaisie, opus 3
Michel Sendrez : Prélude pour un dialogue sans fin
Robert Schumann : Kinderszenen, opus 15 – Phantasie, opus 17
Frédéric Chopin : Mazurkas, opus 63

Julien Le Pape (piano)


J. Le Pape (D.R.)


Depuis plusieurs saisons, l’auditorium Colbert de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) accueille une partie de la programmation de l’association «Jeunes talents»: un lieu plus fonctionnel qu’agréable, mais tout à fait convenable pour organiser des concerts, ne serait-ce le bruit aussi léger que persistant d’une soufflerie. Dans un premier temps consacrée à des récitals vocaux, la salle, à laquelle on accède par la rue des Petits-Champs, est désormais également requise pour un cycle plaisamment intitulé «Piano des Champs» et «parrainé par Dominique Merlet».


Né en 1980, Julien Le Pape offre un programme copieux et ambitieux, débutant par les rares Morceaux de fantaisie (1892) de Rachmaninov, dont le deuxième est le fameux Prélude en ut dièse mineur. Les quatre autres pièces possèdent sans doute un impact moindre, mais le pianiste français les défend toutes avec souplesse et sobriété, sans complaisance, quitte à manquer de corps – l’acoustique? un Yamaha aux graves flottants? – et de caractère – mais cela reste nettement préférable aux excès de sentimentalisme dont cette musique est trop souvent lestée.


Appartenant à l’ensemble TM+ depuis 2008, Julien Le Pape n’a pas peur de la musique contemporaine et il a donc choisi une courte page (à peine cinq minutes) de Michel Sendrez (né en 1932), qui fut longtemps le pianiste de l’Orchestre national: un Prélude pour un dialogue sans fin (1998) tout en éclats poétiques. Les Scènes d’enfants (1838) de Schumann concluent la première partie: une interprétation réservée, retenue, dont l’extinction finale («Le poète parle») est particulièrement réussie.


Pas de 2010 sans Schumann, ni Chopin bien sûr: bref hommage au travers des trois Mazurkas de l’Opus 63 (1846), simples, transparentes et sans simagrées. Retour à Schumann pour une Fantaisie (1836) fidèle au texte, techniquement solide (agilité, toucher), esthétiquement de bon goût mais trop sérieuse et contrôlée, manquant de relief et restant trop cantonnée dans son quant-à-soi. En bis, Julien Le Pape reprend la célèbre «Rêverie» des Scènes d’enfants, sans la facilité ni l’affectation auxquelles même les plus grands cèdent parfois.


Le site de l’Institut national d’histoire de l’art



Simon Corley

 

 

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