About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Chopin (suite)

Paris
Musée d’Orsay
02/09/2010 -  
Frédéric Chopin : Nocturne, opus 48 n° 2 – Mazurkas, opus 17 n° 4, opus 33 n° 1, n° 2 et n° 4, opus 63 n° 2 et opus 68 n° 2 et n° 4 – Polonaise-Fantaisie, opus 61 – Sonate n° 2, opus 35

Iddo Bar-Shai (piano)


Iddo Bar-Shai (© Jean-Marc Gourdon)




Grande affluence aux «Concerts de Midi Trente» du musée d’Orsay, provoquant un retard de près de vingt minutes pour le récital d’Iddo Bar-Shai: en ce mois de février, le public n’est visiblement pas encore saturé par l’année Chopin, auquel le pianiste israélien consacre l’intégralité de son programme.


Il débute par le Second des Nocturnes de l’Opus 48 (1841), droit mais pas raide, chantant avec fermeté tout en faisant preuve d’un toucher sensible et... en agaçant quelque peu par des gestes dont on ne sait s’ils accompagnent la musique avec préciosité ou autosatisfaction. Viennent ensuite sept des Mazurkas qu’il a récemment enregistrées pour Mirare (voir ici): il n’échappe pas toujours à la tentation de solliciter outre mesure ces courtes pages, comme la dernière des quatre de l’Opus 17 (1833), fantasque et pleine de rubato. Trois des quatre pièces de l’Opus 33 (1838) offrent un paysage contrasté: Première plus sobre, Deuxième – l’une des rares incursions en majeur durant ce concert – pleine de panache et même trop puissante, et Quatrième capricieuse à souhait. Dans la Deuxième des trois de l’Opus 63 (1846), la liberté et le sens de la narration évoquent quelque Ballade miniature. Deux des quatre de l’Opus 68 ouvrent et ferment respectivement la marche: la Deuxième (1827), celle que Gerard Hoffnung avait transcrite pour quatre tubas, souffre d’une affectation excessive mais la Quatrième (1849) conclut la série avec beaucoup de poésie.


La Polonaise-Fantaisie (1846) est parfaitement mise en scène – quelle introduction! – au point de basculer hélas dans une théâtralité et une dramatisation bruyantes, lisztiennes dans le mauvais sens du terme. De même, le premier mouvement de la Deuxième sonate (1839), sans sa reprise, est précipité, même bousculé, avec un premier thème constamment forte. Egalement tonitruant, le Scherzo laisse la place à un Più lento central nettement mieux venu. Les effets sont beaucoup plus dosés dans la «Marche funèbre», dont la partie centrale se déploie avec une belle simplicité, avant un Finale à nouveau trop rapide.


Malgré l’heure avancée, Iddo Bar-Shai offre trois bis: la Valse en mi mineur (1830) transformée – avec succès – en démonstration virtuose, la dernière des quatre Mazurkas de l’Opus 67 (1846), d’une ineffable nostalgie, puis la Valse brillante Opus 18 (1831), courant à nouveau la poste.


Le site d’Iddo Bar-Shai



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com