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Cordes vocales et instrumentales

Paris
Maison de Radio France
02/06/2010 -  
Gabriel Fauré : Quatuor à cordes, opus 121
Arthur Honegger : Sonatine pour violon et violoncelle, H. 80 (*)
André Caplet : Septuor pour cordes vocales et instrumentales

Victoire Bunel (soprano), Juliette Vialle (mezzo), Jeanne Dumat (contralto), Floriane Bonanni (*), Pascal Oddon (violon), Fanny Coupé (alto), Renaud Guieu (violoncelle)


A. Caplet



Trop de fauteuils vides salle Olivier Messiaen: ils sont décidément bien discrets, ces concerts que donnent plusieurs fois par saison dans la maison ronde le samedi en fin d’après-midi les musiciens des orchestres de Radio France. Pourtant, ils ont tout pour plaire: non seulement ils sont à entrée libre, mais leurs programmes sont originaux et, pour être membres d’une formation symphonique, leurs interprètes n’en sont pas moins des chambristes accomplis. C’est le cas de ces artistes issus du Philharmonique et constituant pour l’occasion un quatuor à cordes, chacun d’entre eux possédant une expérience au sein d’ensembles de musique de chambre: Quatuor Antigone (la violoniste Floriane Bonanni), Ensemble Syntonia (le violoniste Pascal Oddon), Quatuor Renoir (l’altiste Fanny Coupé), Quatuor (avec piano) Gabriel et Quatuor Andrea (le violoncelliste Renaud Guieu).


Ils maîtrisent les longues périodes et progressions du Quatuor (1924) de Fauré, adoptant la retenue requise sans verser pour autant dans la pusillanimité: difficile de comprendre pourquoi si peu de formations constituées mettent ce chef-d’œuvre à leur répertoire. Honegger est encore moins bien servi, alors que son catalogue de musique de chambre, révélateur de l’admiration que l’un des Six éprouvait pour les grands maîtres du passé, comporte bien des trésors cachés, dont trois Quatuors. Mais c’est aussi le cas de la concise Sonatine pour violon et violoncelle (1932), qui consiste en un Allegro robuste et expansif, un Andante comprenant un scherzo (fugué) et à nouveau un Allegro, cette fois-ci en forme de rondo, dont l’humour et la vigueur rappellent parfois le Prokofiev néoclassique.


A l’origine, l’affiche annonçait la Suite en rocaille de Schmitt, le Quintette «Primavera» de Koechlin et le Septuor pour cordes vocales et instrumentales (1909) de Caplet. Il n’en reste hélas que le troisième: Caplet, demeuré dans l’ombre de Debussy, ne doit sans doute qu’aux harpistes, vedettes de son Conte fantastique, de ne pas être totalement oublié. Confiée aux seules cordes, l’introduction sonne encore postfranckiste, mais durant le reste de ces quinze minutes, les trois chanteuses de la Maîtrise de Radio France confèrent à la musique un caractère ondoyant et debussyste – le chœur féminin des «Sirènes» des Nocturnes n’est pas loin – comme pour une irrésistible montée vers une éclatante lumière.



Simon Corley

 

 

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